Il est à noter que plusieurs experts se sont montrés prudents quant à l’usage d’armes chimiques en Syrie. Lavrov et Kerry veulent une "enquête objective sur un usage présumé d’armes chimiques en Syrie.

Les Etats-Unis ne sont pas en mesure "pour l'instant" de dire avec certitude s'il y a eu recours à des armes chimiques en Syrie mercredi, a déclaré jeudi le département d'Etat.

"A ce moment précis, nous sommes incapables de déterminer de manière définitive que des armes chimiques ont été utilisées", a déclaré la porte-parole de la diplomatie américaine Jennifer Psaki, ajoutant que "le président (Barack Obama) avait ordonné aux services de renseignement de rassembler au plus vite des informations supplémentaires" sur ces allégations.

"Nous sommes concentrés à chaque minute de chaque jour depuis ces évènements d'hier (mercredi) pour faire tout ce qui est en notre pouvoir afin d'établir les faits", a ajouté la responsable.

Si les Etats-Unis concluaient que le régime syrien avait eu effectivement recours à ces armes chimiques, ce serait alors "une escalade flagrante et scandaleuse", a encore dit Mme Psaki.

Plusieurs experts prudents

Il est à noter que plusieurs experts se sont en outre montrés prudents quant à l’usage d’armes chimiques en Syrie.

 Paula Vanninen, directrice de Verifin, l’institut finnois pour la vérification de la convention des armes chimiques, a déclaré «n’être pas totalement convaincue» qu’il s’agisse d’une attaque au gaz innervant. «Les personnes qui aident les victimes ne portent pas de vêtements de protection ni de masques et si c’était le cas elles auraient été contaminées et victimes des mêmes symptômes», a-t-elle relevé concernant les vidéos.

Lavrov et Kerry veulent une "enquête objective

Entre-temps, les chefs de la diplomatie russe et américaine veulent une "enquête objective" de l'ONU sur une attaque présumée à l'arme chimique en Syrie et un accès "sécurisé" des experts de l'ONU sur les lieux, a indiqué vendredi le ministère russe des Affaires étrangères.

Au cours d'une conversation téléphonique entre Sergueï Lavrov et John Kerry, "un intérêt commun a été exprimé pour une enquête objective de la mission d'experts de l'ONU actuellement dans le pays, en relation avec une possible attaque à l'arme chimique dans la banlieue de Damas", a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué, soulignant que les rebelles contrôlant cette zone devaient "garantir la sécurité" des experts de l'ONU.