26-11-2024 09:41 AM Jerusalem Timing

Sleiman: Le massacre de Tripoli engendre la discorde

Sleiman: Le massacre de Tripoli engendre la discorde

L’ancien chef des FSI, le général Achraf Rifi,a rappelé qu’il avait mis en garde les autorités contre la "tempête" qui menaçait le Liban. Selon lui, "cette tempête est encore à ses débuts".


Le président de la République, Michel Sleiman, a condamné, ce vendredi, "le massacre qui entre dans le cadre d'une série d'explosions conflictuelles qui vise la patrie".
"Ces actes ont ciblé aujourd'hui des citoyens pacifiques et innocents qui sortaient des lieux saints à Tripoli", a-t-il déploré.
M. Sleiman a également dénoncé "le recours des criminels et des terroristes à l'assassinat des civils pour des objectifs criminels qui n'ont rien à voir avec les principes humanitaires. Le massacre de Tripoli engendre la discorde et les troubles".
Il a exhorté les forces de l'Ordre militaires et judiciaires "à fournir leurs efforts dans le but de découvrir les auteurs des crimes", appelant les citoyens "à s'unir en vue de faire rater cette chance aux ennemis de la scène intérieure, de la paix et de la stabilité du Liban".
"Je présente mes plus sincères condoléances aux victimes et j'espère un prompt rétablissement aux blessés", a-t-il conclu.


Pour sa part, le ministre sortant des Affaires étrangères, Adnane Mansour, a indiqué,   que "la sécurité du Liban et du peuple est visée par le terrorisme à travers la culture du takfirisme et du génocide".
Il a souligné que "les terroristes takfiris essayent de saper les piliers, les valeurs, le tissu de la patrie ainsi que l'unité de ses citoyens".
"Le terrorisme cherche à détruire le Liban. La responsabilité nous impute de tuer la discorde dans l'oeuf", a-t-il ajouté, appelant le gouvernement d'expédition des affaires courantes "à assumer son devoir immédiatement et à tenir des réunions extraordinaires".


Quand au ministre  sortant de la Défense, Fayez Ghosn, il a mis en garde contre la "destruction du Liban".
"Nous ne devons pas nous laisser entrainer vers la discorde. Nous donnerons alors au terrorisme le prétexte d'anéantir le Liban. (...) La main qui a frappé la banlieue sud, s'abat de nouveau sur Tripoli. Mais l'unité nationale constitue un barrage devant les incidents. Nous sommes à un tournant très dangereux. Mettons nos différends de côté", a-t-il clamé.

 

M. Ghosn a assuré que "le Conseil supérieur de la Défense a mis les Libanais en garde contre la situation qui nous menace, la main terroriste et les agressions à la frontière du Sud. Il [le Conseil supérieur de la Défense] a mis le doigt sur la blessure. Tous les responsables doivent coopérer. Le terrorisme envoie un message par l'intermédiaire du peuple croyant".
Le ministre a mis en garde contre "la série de terrorisme par des attentats à la voiture piégée d'une région à une autre. Nous nous dirigeons vers la destruction. Toutes les parties sont appelées à être conscientes de la discorde qui nous menace".
"Nous savons que le terrorisme frappera partout. Nous devons coopérer avec l'armée et les forces de l'Ordre", a-t-il conclu.


Le député Walid Joumblatt, chef du "Front de la Lutte national", a indiqué, que "le premier bénéficiaire des explosions de Roueiss et de Tripoli est Israël", refusant d'avoir recours "à des analyses dans ce sens".
Il a appelé à la formation d'un gouvernement qui protège les services de l'Ordre et les renforce.
"Cette formation constitue la meilleure réponse aux explosions de Tripoli. Rien n'est impossible sauf si on se laisse aller au désespoir", a-t-il clamé.
"Nous devons constituer un Cabinet politique dont la priorité serait de préserver la sécurité", a-t-il conclu.

 

L'ancien chef des FSI, le général Achraf Rifi, a commenté les explosions de Tripoli, signalant que les Libanais devaient être conscients des responsabilités qui leur incombent, que ce soit dans la banlieue sud, à Tripoli ou dans n'importe quelle région libanaise.Il a rappelé qu'il avait mis en garde les autorités contre la "tempête" qui menaçait le Liban.
"Cette tempête est encore à ses débuts. Et je réitère mes appels sur la nécessité de protéger le Liban de cette tempête qui devient de plus en plus dangereuse", a-t-il martelé.
"Celui qui part au Jihad doit s'attendre à un contre-Jihad. Chaque action entraîne des réactions", a-t-il conclu.