Les Russes ont exposé au Conseil de sécurité leurs preuves qui attestent l’implication des rebelles. Assafir et Syria Truth racontent ce qui s’est passé dans cette nuit chimique.
Les autorités syriennes ont annoncé samedi avoir découvert des armes chimiques chez les rebelles.
Selon l’agence d’information Sana, les troupes gouvernementales ont découvert ces armes dans un tunnel utilisé par les miliciens qui combattent le pouvoir syrien, à Jobar, dans la Ghouta Orientale.
En même temps Damas a rendu compte que 50 des militaires gouvernementaux qui ont été asphyxiés aux armes chimiques dans cette même région, lors du lancement d'assaut.
Mardi dernier, Damas avait démenti les accusations proférées par les responsables de l’opposition armée syrienne d’avoir mené une attaque chimique contre des quartiers des deux Ghouta orientale et occidentale de Damas, dans la nuit du 20 à le 21 aout et qui auraient fait selon des sources de l’insurrection des centaines de tués.
Alors que ces dernières évoquent un chiffre allant de 1300 à 1600 tués, l’Observatoire syrien des droits de l'homme, isntance de l'insurrection syrienne siégeant à Londres et acrédité par les agences internationales pour diffuser les informations de la crise syrienne a pour sa part évoqué un chiffre allant de 100 à 170 tués.
Les preuves des Russes
Pour leur part, les Russes détiennent des preuves que les attaques chimiques perpétrées contre les deux Ghouta de Damas sont l’œuvre des miliciens de l’insurrection et non des forces gouvernementales, comme ont tenté de le faire croire les responsables de l’opposition armée syrienne et leurs alliés occidentaux et arabes.
Ces preuves qui comportent des photos et des documents montrant les projectiles tirés à partir des régions contrôlées par les insurgés ont été présentés par le représentant russe aux Nations Unies dans la nuit des 21 à 22 aout derniers, alors que l’Arabie saoudite déployait tous ses efforts en vue d’une réunion extraordinaire des Conseil de sécurité.
A leur vue, les membres du CS étaient totalement sidérés et il fut convenu de se contenter d’une réunion ordinaire laquelle s’est clôturée par des recommandations routinières d’effectuer davantage d’investigation.
Force est de constater par la suite que la campagne diplomatique et médiatique menée par les occidentaux et les monarchies arabes n’a pas tardé à flétrir.
Photos satellitaires à l'appui
Le correspondant du journal libanais As-Safir en France, Mohammad Balloute avait lui aussi rapporté dans un article datant du 23 aout, citant des sources arabes que les délégations américaines et occidentales ont reçu des documents russes convaincants sur l'implication des rebelles dans ces attaques.
Elle comprenaient entre autre des photographies satellitaires de deux missiles ayant été lancés la Ghouta orientale, et plus particulièrement de la localité de Douma , fief de la milice Liwa Al-Islam ( ( Brigade de l'Islam), forte de 25 milles éléments commandés par Zahrane Allouche.
L'ambassadeur syrien aux Nations Unies, Bachar alJaafari et qui venait de venir de Damas avait lui aussi présenté les documents qui confirment la version russe.
Selon les Russes, ces projectiles sont des missiles chimiques de fabrication locale Le premier serait tombé à Jobar, à proximité de la vieille cité, et le second dans une région située entre Zmelka et Arbine.
Les missiles ratent leur cible
A cet égard, le site Syria Truth a véhiculé une analyse différente des réelles victimes ciblées par cette attaque. Citant des sources française et britannique concordantes, sans préciser lesquelles, le site affirme que ceux qui étaient initialement visés par l’attaque chimique étaient les soldats gouvernementaux qui s’étaient mobilisés à la place des Abbassides, à l’Est de Damas, et dans ses périphéries.
En préparation à la bataille de libération de la Ghouta Orientale, et avant de l’investir par ses chars et ses soldats, l’armée syrienne avait entamé le bombardement à l’artillerie des régions limitrophes des zones de rassemblement de ses militaires. ces faits sont également rapportés par Assafir.
13 milices insurgées qui s’étaient rassemblées sous la nomination du "Front de conquête de la capitale" y étient stationnée. Etrangement, ces groupuscules ainsi que leurs snipers disséminés dans les bâtiments de cette région se sont rapidement retirés.
C’est à ce moment-là qu’a eu lieu l’attaque chimique, c'est à dire vers 1h30 (heure locale) et non à 3 heures, comme l’avance la Commission générale de la révolution syrienne.
Selon Syria truth, les missiles ont raté leur cible et au lieu de s’abattre sur la place des Abbasides, ils sont tombés sur les régions situées entre Zmelka, Arbine, et Jobar.
Les 50 soldats blessés
Or, il semble qu'à Maadamiyya, la Ghouta occidentale, deuxième zone où il a été question d’attaque chimique, le plan a réussi.
Selon Syria Truth, une cinquantaine de soldats réguliers y ont été contaminés au gaz chimique le 21 aout dernier. Appartenant à la force des Gardes Républicains et de la quatrième brigade et se préparant à l’assaut de la localité, ils ont été pris de court par une attaque chimique.
Blessés, ils ont été emmenés à bord de 39 ambulances, assure le site, citant des témoins oculaires du quartier limitrophe Soumariyya. Ce qui laisse croire le site que leur nombre va delà des 50 soldats, si ce n’est plus, sachant que chaque véhicule peut transporter deux secourus. Le site assure que les autorités syriennes évitent de révéler leur cas pour ne pas entamer le moral de ses soldats.