"Une intervention serait ponctuelle et ne viserait pas à renverser le président Bachar al-Assad ni à inverser le cours de la guerre civile en Syrie".
Le président américain Barack Obama étudie une attaque contre la Syrie qui serait brève et de portée limitée, a estimé la presse américaine mardi, au moment où les Occidentaux se concertent sur une possible intervention après l'attaque chimique du 21 août près de Damas.
Cette attaque en représailles à l'utilisation "indéniable" d'armes chimiques, selon le secrétaire d'Etat américain John Kerry, ne durerait probablement pas plus de deux jours et permettrait aux Etats-Unis d'éviter une implication plus grande dans la guerre civile qui déchire la Syrie depuis mars 2011, avançait le Washington Post, citant des responsables non identifiés de l'administration américaine.
Le New York Times estimait lui aussi qu’Obama, qui réfléchissait encore à l'option militaire, donnerait probablement l'ordre d'une opération limitée.
Il pourrait alors s'agir de tirs de missiles de croisière depuis des bâtiments américains en Méditerranée sur des cibles militaires syriennes, estime le quotidien en citant des sources de l'administration.
Une intervention serait ponctuelle et ne viserait pas à renverser le président Bachar al-Assad ni à inverser le cours de la guerre civile en Syrie, ajoute le journal.
Les responsables du renseignement américain devraient ces prochains jours communiquer des informations corroborant les accusations selon lesquelles « le régime de Damas est bien le responsable de l'attaque à l'arme chimique qui a fait des centaines de morts le 21 août ».
Les Etats-Unis mènent des tractations sur la marche à suivre avec les grandes capitales occidentales mais ont peu d'espoir d'obtenir un feu vert du Conseil de sécurité de l'ONU en raison de l'opposition farouche de la Russie, principal allié de la Syrie.
Moscou a lancé lundi une mise en garde contre une intervention militaire sans aval du Conseil de sécurité, estimant qu'elle serait "dangereuse" et constituerait "une violation du droit international".
Une intervention militaire aurait des "conséquences catastrophiques", a insisté mardi la diplomatie russe.