L’opposition dit avoir discuté avec les pays alliés des cibles à frapper. Ryad pour une action "ferme et sérieuse" contre le régime syrien. La Ligue arabe accuse le régime de l’attaque chimique présumée.
Une intervention militaire occidentale contre des positions syriennes est "une question de jours", a affirmé mardi l'opposition syrienne qui dit avoir discuté avec ses alliés des cibles éventuelles.
"Il n'y a pas de timing précis car il s'agit d'une question militaire, mais on parle d'une intervention internationale imminente contre le régime, c'est une question de jours et pas de semaines", a déclaré Ahmad Ramadan, membre de la Coalition de l'opposition soutenu par l’Occident.
Cette déclaration intervient au moment où les Etats-Unis et leurs alliés semblent de plus en plus déterminés à lancer une agression contre la Syrie.
"Il y a des rencontres entre la Coalition, l'Armée syrienne libre (ASL, rébellion) et les pays alliés durant lesquelles sont discutées les cibles éventuelles", a-t-il indiqué, précisant que les rebelles ont présenté leur "point de vue".
Parmi les cibles éventuelles, "figurent des aéroports utilisés par les avions équipés de missiles et de barils explosifs, des sièges de commandement où se trouvent des officiers du régime, des Gardiens de la révolution (iraniens) et du Hezbollah (libanais)", a-t-il prétendu.
Il a aussi évoqué "des bases à partir desquelles sont lancés les missiles, dont les missiles (balistiques) Scud, notamment la Brigade 155 près de Damas, ainsi que les dépôts d'armes utilisés par le régime pour l'approvisionnement de ses troupes".
M. Ramadan a prétendu que l'opposition "n'a pas demandé une intervention pour faire chuter le régime car cela relève de la responsabilité de l'ASL".
Selon le Washington Post, le président américain Barack réfléchirait à une frappe limitée, qui ne durerait probablement pas plus de deux jours.
Le New York Times a aussi parlé d'une possible opération limitée, tels que des tirs de missiles de croisière depuis des bâtiments américains en Méditerranée, sans chercher à renverser le président Assad.
Ryad pour une action "ferme et sérieuse" contre le régime syrien
L’Arabie, principal financeur de l’opposition a appelé mardi à une action "ferme et sérieuse" contre le régime syrien.
"La situation recommande une attitude ferme et sérieuse pour mettre fin à la tragédie humaine du peuple syrien", a déclaré le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud Al-Fayçal, dont le pays interdit à son peuple de réclamer de simples réformes.
Selon Saoud, le régime syrien a "perdu son identité arabe".
Ligue arabe: le régime porte "l'entière responsabilité" de l'attaque chimique présumée
Dans ce contexte, les délégués permanents auprès de la Ligue arabe ont accusé mardi le régime syrien d'avoir mené l'attaque présumée à l'arme chimique près de Damas le 21 août, à laquelle plusieurs capitales envisagent de répondre par des frappes en Syrie.
Ils ont en outre appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à "surmonter ses divisions" pour mettre fin au "génocide mené par le régime syrien depuis plus de deux ans".
L'Algérie et l'Irak se sont abstenus tandis que le Liban a voté contre cette décision de l'organisation panarabe, qui a suspendu fin 2011 la Syrie de ses travaux et ensuite attribué son siège à l'opposition syrienne.