29-11-2024 02:52 AM Jerusalem Timing

Khamenei: l’intervention occidentale en Syrie attise les flammes de la guerre

Khamenei: l’intervention occidentale en Syrie attise les flammes de la guerre

Le ministre des AE iranien:"Nous ne tolèrerons pas une incursion dans la région"

Le guide suprême de la révolution islamique  en Iran, l'ayatollah Ali Khamenei a estime que l'intervention des puissances étrangères en Syrie ou tout autre pays ne porte aucune signification que d’attiser les flammes de la guerre au risque de provoquer la colère des peuples.

Khamenei a affirmé dans un discours prononcé lors d'une réunion avec le président iranien Hassan Rohani, et les membres du gouvernement que l'intervention étrangère dans la région sera l'étincelle qui fera exploser  le tonneau  de poudre dans la région.

Le président iranien a quand à lui a mis en garde les Etats-unis contre tout aventurisme dans la région.

"Les peuple du monde entier, notamment, du Moyen Orient ne sont pas prêts à accepter une nouvelle guerre  et tout aventurisme dans cette région aurait des impacts irréparables sur la stabilité de la région et du monde, a estimé le président iranien.

Et de préciser: "Le recours à la force perturbe la stabilité, la  sécurité et les engagements internationaux. La répubique islamique d'Iran en tant que  principale victime des armes chimiques est sur la scène mondiale l'avant-gardiste de la lutte contre de telles armes inhumaines et condamne toute sorte d'utilisation d'armes chimiques.

"Profitant  de la situation chaotique dans la région, certaines parties tentent, semble-t-il, en lançant des campagnes médiatiques et politiques, de détourner l'attention de l'opinion publique  en ce qui concerne la récente utilisation des armes chimiques en Syrie et de préparer ainsi le terrain à des opérations militaires   pour imposer leurs points de vue dangereux et limités", a-t-il noté avant de souligner : "toute démarche doit être entreprise en tenant compte de la situation précaire de la région et il faut mettre fin au plus vite à la guerre civile et empêcher l'extrémisme dans la région, et tout cela dans la cadre des règlements internationaux".

 

 

Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères, Mohammad-Jawad Zarif a déclaré qu'"il est alarmant  voire à la limite de tolérable que la " région soit le théâtre de guerres civiles et de massacre de populations innocentes ", a rapporté l'agence d'informations iraniennes Farsnews.

" Tuer  une seule personne est un crime abominable, avoir recours à l’arme chimique, même la plus limitée, est un crime international, qui est condamnable, sous toutes ses formes», a -t-il poursuivi.

Et de souligner: "De même que l’Iran n’est nullement disposé à tolérer le recours à l’arme nucléaire, il ne tolèrera pas, non plus, qu’un groupe de pays se permette, sous un prétexte quelconque, de lancer une attaque militaire contre  la région au risque de la mettre à feu et à sang, d’y propager l’extrémisme et de la conduire vers le gouffre abyssal de violences et de conflits ".

Haussant le ton,  Zarif a déclaré: "il est évident que les impacts d’une telle incursion déborderaient les frontières d’Egypte et de la Syrie, il contaminera certes les pays régionaux voire extrarégionaux».

 «J’ai dit à M. Feltman que les impacts de tout aventurisme et intervention étrangère iraient, certes, bien au-delà des frontières de ce pays et embraseraient toute la région. L’extrémisme et la violence ne connaissent pas de limites et ne se confinent pas à la région», a indiqué Zarif.

 

Par ailleurs, selon des experts, l'Iran serait prête à intervenir militairemenet en Syrie , si les Etats-Unis se décident à lancer une opération terrestre en Syrie.


Selon Vladimir Evseïev, directeur du Centre d'études sociales et politiques , "en cas  d'une ou quelques frappes  dirigées contre la Syrie. Je ne pense pas que dans un tel cas l'Iran introduise une unité du Corps des gardes de la révolution islamique sur le territoire syrien. Mais s'il s'agit d'une opération terrestre, l'implication de l'Iran pourrait être beaucoup plus grave".

Et d'ajouter que Washington créait un nouveau problème, en contribuant à l'implication active de Téhéran dans la crise syrienne qui cesserait alors d'être un conflit entre les coalitions en Syrie.