La presse israélienne a déclenché une campagne agressive sans précédent contre la Syrie faisant croire que la guerre est imminente.
L'entité sioniste n'a pas l'intention de s'impliquer dans le conflit syrien, mais il ripostera fermement à toute action agressive de Damas, a déclaré le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu.
"Israël est prêt à tout scénario. Nous ne participons pas à la guerre civile en Syrie, mais à la moindre tentative de nous agresser, nous riposterons en utilisant toute notre puissance de frappe", a indiqué le premier ministre.
La Tsahal a à plusieurs reprises ouvert le feu sur les positions syriennes en réponse aux obus égarés ayant franchi la ligne de désengagement entre les troupes israéliennes et syriennes sur le plateau du Golan. Depuis le début de l'année, les médias ont dénombré au moins quatre bombardements du territoire syrien attribués à l'entité sioniste.
Les dirigeants israéliens déclarent ouvertement qu'ils sont prêts à recourir à la force pour empêcher les groupes radicaux - qu'ils soient fidèles ou hostiles au président Assad - de profiter du chaos de la guerre civile pour obtenir des gaz de combat, des systèmes antiaériens ou des missiles provenant des arsenaux de l'armée syrienne.
Par ailleurs, la presse israélienne a déclenché une campagne agressive sans précédent contre la Syrie en laissant croire que la guerre est imminente.
Ainsi, le quotidien israélien Maariv a rapporté mercredi matin que selon des sources américaines l'attaque contre la Syrie commencera dés demain jeudi, par des tirs des missiles sur des dizaines de cibles.
Quand au quotidien israélien Haaretz, il prétend que les Etats-Unis ne pourront rêver d'une meilleure alliance internationale pour attaquer un Etat comme c’est le cas aujourd’hui avec la Syrie.
Selon Haaretz, « les Etats-Unis bénéficient d’une des plus importantes coalitions internationales pour lancer une attaque contre la Syrie, avec le soutien ravageur de la Ligue arabe, le soutien de la Turquie, et même les voix retentissant de l’intérieur de l'Iran qui s’opposent à une intervention iranienne pour défendre la Syrie ».
Et de poursuivre : « Toute cette ambiance laisse croire Washington, mais aussi Damas, que l'attaque sera légitime et le soutien presque écrasant. Surtout après les déclarations faites par le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, qui a affirmé que la Russie ne se battra pas contre aucune partie dans l'éventualité d'une attaque ».
« Pour cette raison, l'attaque américaine sera limitée à la participation des Français et des Britanniques, propre et avec un minimum de pertes » précise Haaretz.
Le quotidien israélien rapport que « l'armée américaine dispose d’une liste d’objectifs comprenant 35 sites que l’opposition syrienne a présenté. La liste comprend le siège de la Quatrième Armée basée près de Damas, le siège de la direction de la Garde présidentielle, les sites d'armes chimiques, le commandement de l'armée première et de la septième, qui contrôle l'axe de Deraa - Damas, et des bases militaires situées dans la région de Lattaquié pour pouvoir faciliter le contrôle de l'armée syrienne libre sur la plage et pour qu’elle puisse se déplacer facilement depuis le sud vers Damas ».
Toutefois, Haaretz estime que « le consensus international risque de se rompre si les lignes rouges définies par la Russie et l'Iran sont violées, les poussant alors à intervenir. Sans compter que les déclarations publiques au sujet d’une attaque contre la Syrie , lui offre une chance de se préparer et donc de réduire volume des pertes et contester la légitimité de l’attaque américaine».