Des informations recueillies par des services de renseignements ont fait état d’une coordination entre l’émir de l’"Organisation de l’Etat islamique d’Irak et du Levant" et l’émir du Front al-Nosra.
Des informations sécuritaires ont révélé que les quatre attentats qui ont frappé la banlieue sud de Beyrouth et Tripoli s’inscrivent dans le cadre d’un vaste plan appelé «mort et destruction», exécuté par Al-Qaïda et destiné à plonger le Liban dans un bain de sang.
Toutes les données montrent que ce plan va se poursuivre et vise à contraindre le Hezbollah à se retirer de Syrie, quel que soit le prix et le sang versé.
Après l’examen minutieux des données liées aux attentats de Bir al-Abed, le 9 juillet, de Roueiss, le 15 août et de Tripoli, le 22 août, et le recoupement d’informations à travers des écoutes téléphoniques et des infiltrations, il est désormais possible de déterminer la nature de l’attaque terroriste en cours et de ses objectifs: le message est que la vague de «mort et destruction» va se poursuivre et les explosions vont aller crescendo jusqu’au retrait du Hezbollah de Syrie.
L’explosion de Roueiss a montré que le plan est entré dans sa phase d’exécution.
Des informations recueillies par des services de renseignements ont fait état d’une coordination entre l’émir de l’Organisation de l’Etat islamique d’Irak et du Levant, Abou Omar al-Baghdadi, et l’émir du Front al-Nosra, Abou Mohammad Al-Joulani, pour asséner des coups au Liban.
Les investigations ont permis de découvrir que les deux hommes se sont entendus sur un mot de passe qui déclencherait cette vague de terreur.
Ce signal a été le tir des quatre roquettes contre "Israël". Effectivement, 12 heures après ce tir, les deux explosions de Tripoli ont eu lieu. Un examen des modes opératoires des attentats de Roueiss et de Tripoli montre qu’ils ont été commis par une même et seule partie.
D’ailleurs, un quart d’heure après la chute des roquettes sur la Galilée, les Israéliens en ont fait assumer la responsabilité au «jihad international».
Les experts affirment que l’un des facteurs pour déterminer l’identité des auteurs d’un attentat est d’étudier le mode opératoire. Or à Roueiss comme à Tripoli, les charges piégées étaient composées de plus de 200 kg d’explosifs. Ensuite, les explosions ont ciblé des lieux publics.
Cette vague de terreur devrait donc se poursuivre dans plus d’une région libanaise pour semer «la mort et la désolation» chez toutes les communautés afin de placer le Hezbollah devant l’équation suivante: se retirer de Syrie ou être confronté à une colère populaire grandissante.
Dans ce cadre, il faut signaler que des voix libanaises se sont élevées, surtout après les explosions de Tripoli, pour faire le lien entre le refus du Hezbollah de se retirer de Syrie et les attentats.
Ces voix adoptent, en quelque sorte, l’objectif politique que les auteurs des attentats tentent de réaliser.
Al Akhbar + Mediarama