Il s’agit de la diplomate de carrière, Mme Marzieh Afkham.
Le ministère iranien des Affaires étrangères a annoncé jeudi la nomination d'une diplomate de carrière, Marzieh Afkham, comme porte-parole, une première dans l'histoire de la République islamique.
Mme Afkham, qui travaille au sein du ministère depuis près de trente ans, était depuis 2010 la directrice du Département des médias et de la diplomatie publique, ont ajouté les médias sans plus de précisions.
"Elle a l'expérience de la diplomatie des médias", a expliqué à l'agence Isna l'actuel porte-parole, Abbas Araghchi.
"Ceux qui ont des critiques à faire comprendront que sa compétence a été le seul facteur dans sa nomination", a-t-il ajouté, après que des députés ont fait part de leurs réticences à voir une femme à ce poste.
L'un d'eux, l'hojatoleslam Morteza Hosseini, a déclaré au quotidien 7 Sobh que le clergé "pourrait s'opposer" à cette nomination et que son groupe parlementaire avait envoyé une "mise en garde" au ministre, Mohammad Javad Zarif.
Le ministère doit également nommer prochainement sa toute première ambassadrice depuis la Révolution islamique.
Le président Hassan Rohani, qui a pris ses fonctions le 3 août, s'est félicité de cette nomination qui fait partie d'une "campagne d'émancipation et d'élévation des femmes en Iran", selon un compte Twitter qui lui est associé.
Selon ce compte, Mme Afkham parle couramment anglais et français.
Après son élection le 14 juin, M. Rohani a demandé à ses ministres de nommer des femmes à des postes importants dans leurs administrations. Il avait auparavant affirmé que "la discrimination ne serait pas tolérée" dans son gouvernement.
Le nouveau président, a lui-même nommé Elham Aminzadeh vice-présidente chargée des Affaires juridiques et des relations avec le Parlement. Titulaire d'un doctorat en droit de l'université de Glasgow, comme M. Rohani, elle a également été députée.
Le président sortant Mahmoud Ahmadinejad avait nommé en 2009 une femme à la tête du ministère de la Santé avant de la révoquer en 2013. Il avait proposé plusieurs autres femmes comme ministres mais le Parlement, contrôlé par les conservateurs, avait refusé de leur accorder sa confiance.