Tripoli et Tunis sont confrontés à une grande insécurité.
La Libye a proposé lors d'une rencontre jeudi à Tripoli entre le Premier ministre Ali Zeidan et le ministre tunisien des Affaires étrangères Othman Jerandi, une réunion de responsables des deux pays pour examiner la sécurité à leur frontière.
"Nous avons proposé au cours de cette rencontre une réunion élargie regroupant les ministres de l'Intérieur et de la Défense et les chefs des services du renseignement des deux pays pour la mise en place d'une stratégie de sécurité commune destinée à sécuriser nos frontières", a indiqué le ministre libyen des Affaires étrangères Mohamed Abdelaziz.
Cette stratégie doit "mettre fin au trafic des produits subventionnés, des armes et à la fuite de terroristes à partir de la Libye vers la Tunisie ou le contraire", a indiqué Abdelaziz cité par l'agence libyenne Lana. Aucune date n'a été avancée pour cette réunion de sécurité.
Les discussions du jeudi ont aussi porté sur la coopération économique, les investissements et le développement des zones frontalières entre La Libye et la Tunisie.
Considérée comme un lieu important pour les trafics régionaux, notamment les armes récupérées dans l'arsenal du régime de Mouammar Kadhafi, la zone frontalière commune est traversée par des milliers de citoyens des deux pays.
Les Libyens se rendent généralement en Tunisie pour les soins et le tourisme tandis que les Tunisiens viennent en Libye pour y travailler et y faire du shopping.
Tripoli et Tunis sont confrontés à une grande insécurité. Les autorités libyennes peinent à mettre en place une armée et une police professionnelles depuis la chute en 2011 de Mouammar kadhafi .
Pour sa part, la Tunisie est confrontée à la prolifération d'armes en provenance de la Libye et traque depuis plusieurs mois un groupe lié à Al-Qaïda à sa frontière avec l'Algérie.