"Les Américains ont réalisé qu’une attaque contre la Syrie est une affaire plus compliquée qu’elle ne le paraissait au début".
« La frappe militaire américaine contre la Syrie n’est plus inévitable au fil des heures et des jours», a souligné la deuxième chaine de télévision israélienne.
Selon le correspondant des affaires étrangères de ladite chaine Orad Nir, « le cerveau commence à cogiter. Les Américains ont réalisé qu’une attaque contre la Syrie est une affaire plus compliquée qu’elle ne le paraissait au début ».
« Les résultats et les objectifs ne sont pas clairs, pour cette raison, toutes les parties tentent de gagner du temps pour se décider de la prochaine mesure à prendre. Cette décision sera plus consciente et moins émotive », a-t-il estimé.
La chaine israélienne a fait état d’un certain recul dans les positions de l’administration américaine, qui a adopté un ton moins ferme.
Selon le journal New York Times, « il n’existe pas de preuve tangible sur le lien entre le président syrien Bachar el-Assad et l’attaque chimique dans la province de Damas ».
Ces informations ont émané de sources de la Maison Blanche.
Pour sa part, la dixième chaine israélienne a dit que l’attaque contre la Syrie est beaucoup plus éloignée que ce qu’a prévu Israël, notamment au sujet des échéances. Selon ladite chaine, l’expérience du passé a montré que les Etats-Unis agissent moins rapidement qu’Israël, soulignant qu’en « Israël on parle de l’attaque différemment qu’aux Etats-Unis et qu’en Occident en général».
D’après ce même rapport, le président américain Barack Obama avait fixé depuis longtemps les limites de la ligne rouge - soit le recours aux armes chimiques. Cependant, Obama n’a pas de multiples options pour aller en guerre. Si le Président Assad décide de lui assurer la planche du salut, en ravivant les pourparlers de Genève, Obama renoncera donc à ses menaces de frapper la Syrie.
Selon la même chaine israélienne, l’opinion publique américaine est aussi opposée à toute attaque en Syrie. L’initiative d’Obama de lancer une frappe contre la Syrie sans l’aval du Congrès fait l’objet de critiques acerbes. « Obama peut ainsi utiliser de nombreuses échelles et cordes pour descendre de l’arbre qu’il a monté », a ironisé la chaine israélienne, en allusion à un possible changement de la décision d’Obama de frapper la Syrie.