La Tunisie pourchasse depuis des mois un groupe armé lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans le mont Chaambi, près de Kasserine, à la frontière avec l’Algérie.
Les autorités tunisiennes ont ordonné, jeudi 30 août, la création de zones militaires "tampons" dans le sud du pays, aux frontières avec la Libye et l'Algérie, pour lutter notamment contre le terrorisme.
Faisant face à une importante menace terroriste, la présidence tunisienne hausse le ton. Jeudi, elle a ordonné la création de zones militaires "tampons" dans le sud de la Tunisie, aux frontières avec la Libye et l'Algérie.
"La nécessité de la création de ces zones a été dictée par la situation actuelle afin de combattre toutes les menaces pesant sur la Tunisie", a annoncé le ministre le la Défense Rachid Sabbagh, citant en particulier "le trafic d'armes" et le "terrorisme". Il n'a cependant donné aucune précision géographique autre que "le sud de la Tunisie".
Rachid Sabbagh a indiqué que cette mesure a été prise pour un an et que toute personne souhaitant se rendre dans ces zones devra obtenir des autorisations spéciales.
Terroristes et trafiquants d'armes
La Tunisie pourchasse depuis des mois un groupe armé lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans le mont Chaambi, près de Kasserine, à la frontière avec l'Algérie. Sa traque a coûté la vie à une quinzaine de militaires. Par ailleurs, le sud désertique du pays est devenu, de l'aveu même des autorités, une zone privilégiée pour les trafiquants d'armes venant de Libye.
La Libye, qui peine à mettre en place une armée et une police depuis la chute en 2011 de Mouammar Kaddafi, a proposé jeudi à la Tunisie de déterminer une "stratégie de sécurité commune destinée à sécuriser" les frontières.
Le ministre libyen des Affaires étrangères Mohamed Abdelaziz a dit ainsi vouloir "mettre fin au trafic des produits subventionnés, des armes et à la fuite de terroristes à partir de la Libye vers la Tunisie ou le contraire".