Dégradation de la situation humanitaire à Bahrein. Un tribunal militaire demande la peine de mort pour sept manifestants anti-gouvernementaux.
Les autorités bahreïnies ont déclaré le deuxième secrétaire de l'ambassade d'Iran à Manama persona non grata et lui ont demandé de quitter Bahreïn sous 72 heures, a rapporté mardi l'agence officielle BNA.
"Le deuxième secrétaire de l'ambassade d'Iran Hujatullah Rahmani a été déclaré persona non grata pour ses liens avec la cellule d'espionnage au Koweït", a prétendu l'agence.
Le chargé d'affaires iranien a été convoqué lundi au ministère bahreïni des Affaires étrangères où cette décision lui a été signifiée", a ajouté l'agence.
Iran: le but de cette action est de détourner l'attention et d'ignorer la réalité
"Le but de cette action prise par le ministère bahreïni des Affaires étrangères est de détourner (l'attention) et d'ignorer la réalité (de ce qui se passe à Bahrein)", a réagi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, selon des propos rapportés par le site internet de la télévision d'Etat.
"Ce type d'accusation sans fondement est contraire aux relations de bon voisinage", "mais en ligne avec la volonté de division des étrangers", a-t-il ajouté, indiquant que l'Iran se réservait le droit de décider d'une action similaire.
La mort demandée pour sept manifestants
L'agence de presse officielle du Bahreïn a annoncé qu'un procureur militaire avait demandé la peine de mort pour sept manifestants anti-gouvernementaux.
Les sept individus ont été accusés de soi-disant "meurtre prémédité" d'employés du gouvervenement dans une cour militaire.
Les avocats de la défense ont nié les accusations, révèle l'agence.
La prochaine audience est prévue jeudi. Trois mille manifestants demandant davantage de droits et libertés ont été détenus depuis que le Bahreïn a instauré la loi martiale le mois dernier.
Rappelons que près de 37 manifestants ont trouvé la mort, et 7500 autres blessés par les forces bahreinies épaulées par des soldats saoudiens et émiratis, selon un dernier bilan fourni par l'opposition.