27-11-2024 11:42 AM Jerusalem Timing

Syrie: Obama dit qu’il n’a pas encore pris de "décision finale"

Syrie: Obama dit qu’il n’a pas encore pris de

"Le monde en général en a assez de la guerre, les Etats-Unis viennent de traverser une décennie de guerre. Je peux vous assurer que personne n’est plus las de la guerre que moi"

 
Le président Barack Obama a affirmé vendredi qu'il n'avait pas encore pris de "décision finale" dans le dossier syrien, mais a évoqué une action "limitée" des Etats-Unis pour punir le régime Assad d'avoir utilisé ses armes chimiques.
  
Le recours à de telles armes représente "un défi au monde entier. Nous ne pouvons pas accepter un monde dans lequel des femmes, des enfants et des civils innocents sont gazés", a assuré le dirigeant américain,.
  
"Cette attaque menace nos intérêts de sécurité nationale", a encore dit M. Obama, en mentionnant aussi le danger que les armes chimiques représentent selon lui "pour nos alliés dans la région, comme Israël, la Turquie et la Jordanie".
  
"Je l'ai dit auparavant, et j'étais sérieux à ce sujet, qu'il fallait que le monde fasse respecter les règles interdisant le recours à des armes chimiques", a remarqué le président, qui s'exprimait à la Maison Blanche face aux journalistes avant de participer à un mini-sommet avec ses homologues des pays baltes.
  
Mais il a aussi expliqué qu'il n'avait pas "pris de décision finale sur les actions qui pourraient être entreprises pour aider à faire respecter ces règles", même si "l'armée et mon équipe examinent un ensemble de possibilités".
  
"Quoi qu'il arrive, nous n'envisageons pas une action militaire comprenant des soldats au sol et une longue campagne. (...) Nous examinons la possibilité d'une action limitée, étroite", a-t-il promis.
  
M. Obama a également condamné l'"impuissance" dans le dossier syrien du Conseil de sécurité de l'ONU, où la Russie, alliée indéfectible de Damas, a bloqué toute initiative.
  
Le président a appelé le monde à ne pas être "paralysé" face à la situation en Syrie, au lendemain du rejet par le Parlement britannique d'une participation de Londres à une éventuelle intervention armée contre le régime de Bachar al-Assad.
  
Alors qu'un sondage publié par NBC vendredi matin montrait que 50% des Américains étaient opposés à une action militaire contre le régime syrien, M. Obama a reconnu que "ici aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et dans de nombreux endroits du monde, il existe une certaine lassitude" vis-à-vis des opérations armées. "Je comprends très bien cela", a-t-il dit après avoir mentionné nommément l'Afghanistan et l'Irak.
  
"Le monde en général en a assez de la guerre, les Etats-Unis viennent de traverser une décennie de guerre. Je peux vous assurer que personne n'est plus las de la guerre que moi", a affirmé le président.
  
Mais "il est important pour nous de reconnaître que lorsque plus d'un millier de personnes sont tuées, dont des centaines d'enfants innocents, au moyen d'armes dont 98 ou 99% de l'humanité pense qu'elles ne devraient pas être utilisées, même dans une guerre, et que nous n'agissons pas, alors nous faisons passer le message que les règles internationales ne veulent pas dire grand
chose", a-t-il assuré.