26-11-2024 07:37 AM Jerusalem Timing

"La Russie cherche à éviter une opération militaire étrangère en Syrie"

Les services français avaient révélé avoir découvert en Irak des équipements utilisés par Al-Qaïda pour développer des moyens chimiques.

Les Russes parviendront-ils à mettre un frein à la précipitation de l’Occident d'attaquer la Syrie?

Le processus de décision sur les frappes est entré dans le tunneldes manoeuvres américano-russes à propos d’une résolution internationale qui ne verra pas le jour. Moscou cherche entretemps à brider l’empressement occidental àmener des frappes sans plus tarder, et tente de gagner du temps en liant touteaction militaire aux résultats de l’enquête sur le recours aux armes chimiques.

A ce titre, l'ambassadeur de Russie au Liban , Alexander Zasypkin a déclaré que    “la Russie cherche à éviter une opération militaire étrangère en Syrie, car elle sera porteuse de catastrophes et elle constitue en tout état de cause une violation du droit international".

Et de poursuivre:"Nous détenons des éléments sur l’utilisation par l’opposition d’armes chimiques à Khan el-Assal le 19 mars. Quant à la Ghouta, les premières informations parvenues à la Russie montrent que les missiles ont été tirés à partir d’une zone contrôlée par les rebelles. Il faut préciser ces informations et vérifier d’où sont partis les missiles, comment et où ils ont été fabriqués. Les données doivent être claires".

Et de conclure:" Nous voulons que le dossier syrien reste dans le cadre de l’Onu, mais nous n’avons pas l’intention de nous battre contre qui que ce soit. Nous ne voulons pas contribuer à hausser la tension et nous n’utilisons pas un langage de menaces".

L e vice-premier ministre russe Dmitri Rogozine a , par aileurs, estimé que " le rejet par la Grande-Bretagne de toute action militaire unilatérale contre Damas ne manquera sans doute pas de refroidir l'ardeur de certains pays, en les dissuadant d'adopter des décisions irréfléchies".

"J'espère que cela va refroidir certaines têtes en l'absence du soutien de l'Otan, la décision de Londres ne contribue pas entre autres au lancement d'une opération militaire", a déclaré M.Rogozine devant les journalistes à Vladivostok (Extrême-Orient russe).

Et d'ajouter que "personne ne voulait être isolé".

"Les Britanniques ont toujours été des alliés fidèles (des Américains, ndlr) dans ce genre d'opérations (…), et leur refus de participer (cette fois, ndlr) ne restera certes pas sans effet", a conclu le vice-premier ministre.

Cela dit, selon le quotidien libanais asSafir, les services français avaient révélé avoir découvert en Irak des équipements utilisés par Al-Qaïda pour développer des moyens chimiques.

Une source de sécurité française affirme que "l’Etat islamique en Irak et au Levant a peut-être obtenu ces équipements et des moyens qu’il aurait acheminés par la suite vers les zones qu’il contrôle en Syrie".

A l'évidence, l’Iran se tiendra jusqu’au dernier souffle aux côtés de la Syrie. Mais de quelle manière? Des sources relèvent une «ambiguïté constructive» entretenue parl’Iran à cet égard, tout en assurant que «les plans de riposte à toute agression sont d’ores et déjà prêts» et qu’ils seront une «surprise foudroyante aussi bien pour les amis que pour les ennemis».