Mais l’Otan n’envisage toujours pas de faire part à l’attaque.
Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a déclaré lundi qu'"une attaque contre un Allié est une attaque contre tous", en faisant allusion au principe fondamental de l'Alliance atlantique créée en 1949.
Mais, a-t-il ajouté, "je n'envisage pas que l'Otan puisse jouer un rôle dans la crise. A ce stade, les Alliés se consultent et c'est à chaque Etat de décider de la façon de répondre" à l'attaque.
De plus, si l'intervention armée devait être, comme il est envisagé, "brève, avec des objectifs ciblés", il n'est "pas nécessaire" d'avoir recours aux structures militaires de l'Otan, davantage prévue pour superviser des opérations complexes de longue durée.
Il a déclaré être "personnellement convaincu" que le régime syrien était responsable des attaques chimiques qui ont causé la mort de centaines de personnes le 21 août.
"Personnellement, je suis convaincu que non seulement une attaque chimique s'est produite (...) mais que le régime syrien en est responsable", a déclaré devant la presse M. Rasmussen, en indiquant avoir eu accès à des informations "concrètes" classifiées données par des pays membres de l'Otan.
Au cours d'une conférence de presse, il a répété qu'il ne faisait jamais aucun commentaire public sur de telles informations fournies à l'Otan par les services de renseignement des 28 pays membres, au premier rang desquels les Etats-Unis.
"Il ne fait aucun doute que la communauté internationale doit réagir avec vigueur afin d'éviter de nouvelles attaques chimiques à l'avenir", a commenté M. Rasmussen. "Si nous ne réagissions pas, cela enverrait un message très dangereux à tous les dictateurs du monde".
Selon lui, l'Otan "joue déjà son rôle" en servant de "forum de consultation entre Alliés" et en ayant décidé de déployer des missiles Patriot dans le sud de la Turquie afin de protéger ce pays, l'un de ses membres, d'une éventuelle attaque venue de Syrie.
"Je peux vous assurer que nous avons tous les plans en place pour assurer la défense et la protection de la Turquie. A ce stade, je ne vois pas la nécessité de nouvelles mesures", a souligné M. Rasmussen.
Le chef de l'Otan a par ailleurs de nouveau souligné que seul "un processus politique" permettrait de régler la crise syrienne.