27-11-2024 10:43 PM Jerusalem Timing

Assad met en garde contre une "guerre régionale" en cas de frappes

Assad met en garde contre une

"Tout le monde perdra le contrôle de la situation lorsque le baril de poudre explosera".

   

Le président syrien Bachar al-Assad a mis en garde lundi contre le risque d'une "guerre régionale" en cas d'action militaire occidentale.

   "Le Moyen-Orient est un baril de poudre et le feu s'en approche aujourd'hui (...) Tout le monde perdra le contrôle de la situation lorsque le baril de poudre
explosera. Le chaos et l'extrémisme se répandront. Le risque d'une guerre
régionale existe", a déclaré le président syrien au journal Le Figaro.

   Alors que Paris est en première ligne au côté de Washington pour mener une riposte, le président Assad a mis en garde contre une "politique hostile au peuple syrien".

   "Le peuple
français n'est pas notre ennemi, mais (...) dans la mesure où la politique de
l'Etat français est hostile au peuple syrien, cet Etat sera son ennemi. Cette
hostilité prendra fin lorsque l'État français changera de politique. Il y aura
des répercussions, négatives bien entendu, sur les intérêts de la France",
a-t-il menacé.

 Interrogé sur le
recours de son régime aux armes chimiques, Assad a dit : « Quiconque
accuse doit donner des preuves. Nous avons défié les États-Unis et la France
d'avancer une seule preuve. Obama et Hollande en ont été incapables, y compris
devant leurs peuples. (…) Je ne dis nullement que l'armée syrienne possède ou
non de telles armes. Supposons que notre armée souhaite utiliser des armes de
destruction massive: est-il possible qu'elle le fasse dans une zone où elle se
trouve elle-même et où des soldats ont été blessés par ces armes, comme l'ont
constaté les inspecteurs des Nations unies en leur rendant visite à l'hôpital
où ils sont soignés? Où est la logique? ».

  "80 à 90% de ceux que nous combattons appartiennent à al-Qaïda", dit encore 
le président syrien qui affirme avoir mis en garde ses voisins, la Jordanie et 
la Turquie, contre les risques de propagation du "terrorisme".
 
"Nous leur avons envoyé des messages directs et indirects. La Jordanie en 
est consciente, malgré les pressions qu'elle subit pour devenir un lieu de 
passage des terroristes. Quant à Erdogan (Recep Erdogan, le Premier ministre 
turc), je ne pense pas du tout qu'il est conscient de ce qu'il fait", 
ironise-t-il.
 
Enfin, à propos de la Coalition nationale syrienne (opposition), il affirme 
qu'elle "a été fabriquée à l'étranger. Elle ne dispose d'aucune base populaire 
en Syrie. Elle est made in France, made in Qatar mais certainement pas made in 
Syria. Elle suit les ordres de ceux qui l'ont fabriquée. Il n'a donc pas été 
permis aux membres de cette opposition de répondre favorablement à notre appel, 
ni aux solutions politiques pour sortir de la crise", ajoute-t-il.
 

source: Le figaro