27-11-2024 07:37 PM Jerusalem Timing

Syrie: Obama envoie Kerry et Hagel au Congrès américain

Syrie: Obama envoie Kerry et Hagel au Congrès américain

Appel de Kerry à Netanyahu.

Syrie: Obama envoie Kerry et Hagel au Congrès américainDes poids lourds de l'administration de Barack Obama participeront mardi à une audition au Sénat américain pour défendre une intervention militaire contre la Syrie, où le président américain, selon des sénateurs, semblait en outre prêt à renforcer l'aide aux rebelles.

Le secrétaire d'Etat John Kerry, le secrétaire à la guerree Chuck Hagel et le général Martin Dempsey, plus haut gradé américain, témoigneront devant la commission des Affaires étrangères mardi à 14H30 (18H30 GMT) lors d'une audition ouverte au public, a-t-on appris lundi.

M. Kerry reviendra mercredi au Capitole pour une audition à la Chambre des représentants.

A l'issue d'une rencontre avec Barack Obama à la Maison Blanche lundi, les sénateurs républicains John McCain et Lindsey Graham ont qualifié de "catastrophique" un éventuel rejet par le Congrès de la résolution autorisant le recours à la force.

"Un vote du Congrès contre la résolution serait à mon avis catastrophique", a déclaré M. McCain, qui milite pour une intervention musclée, semblant ainsi apporter son soutien au président. "Cela laminerait la crédibilité des Etats-Unis et du président américain. Personne ne le souhaite".

"Nous voulons travailler sur la résolution pour en faire quelque chose de susceptible de recueillir le soutien d'une majorité à la Chambre des représentants et au Sénat", a-t-il dit.

Le sénateur Graham a de son côté mis en garde sur les conséquences, notamment en Iran, d'un renoncement face à la Syrie.

"Si nous ne faisons pas ce qu'il faut pour remettre la Syrie dans le droit chemin, l'Iran va évidemment considérer cela comme le signal que nous sommes indifférents à leur programme nucléaire", a-t-il lancé.

Les deux sénateurs interventionnistes ont ensuite affirmé que l'administration préparait un plan pour renforcer les capacités militaires des rebelles syriens.

"Un consensus est en train de se former sur la nécessité de dégrader les capacités d'Assad et de renforcer l'opposition", a dit M. Graham.

"Il semble que l'administration soit en train de préparer un plan assez solide pour renforcer l'opposition", a-t-il répété.

M. McCain a indiqué pour sa part qu'on lui avait donné "de bonnes raisons de croire que des frappes très sérieuses auraient lieu et non des frappes +cosmétiques+".

"Je ne crois pas que ce soit le hasard si un porte-avions est envoyé dans la région", a-t-il souligné. Selon la chaîne ABC, le porte-avions USS Nimitz fait route vers la Mer Rouge, bien qu'il n'ait toujours pas reçu l'ordre de participer à des frappes contre la Syrie.

"Nous pensons qu'une stratégie est en train d'être développée pour renforcer les capacités de l'Armée libre syrienne et dégrader les capacités de Bachar al-Assad", a également indiqué M. McCain.

Les déplacements prévus au Congrès des hauts responsables gouvernementaux, qui multiplient depuis plusieurs jours les contacts téléphoniques avec les élus, visent à inciter les sceptiques à autoriser formellement le recours à la force en Syrie, alors que de nombreux démocrates et républicains ont publiquement dit pencher vers le rejet de la résolution.

Le président a téléphoné individuellement à plusieurs parlementaires ce week-end, tout comme le vice-président Joe Biden.

Des séances d'information classifiées ont été programmées au Sénat mardi, mercredi et vendredi.

Et mardi, plusieurs responsables du Congrès rencontreront Barack Obama à la Maison Blanche, avant le départ du président pour la Suède et le sommet du G20 en Russie.

Le secrétaire d'Etat américain a de son côté poursuivi ses consultations avec les alliés des Etats-Unis, appelant dimanche au téléphone le Premier ministre israélien Nenjamin Netanyahu, selon le Département d'Etat.