24-11-2024 01:44 PM Jerusalem Timing

La Syrie va "vers l’abîme", le pape demande d’"arrêter...

La Syrie va

...avant qu’il ne soit trop tard"

La Syrie va "vers l'abîme" et le pape François a "ressenti l'urgence" de demander que le recours aux armes cesse "avant qu'il ne soit trop tard", a fait savoir mardi un de ses proches collaborateurs, expliquant les raisons de l'opposition du Vatican à toute intervention militaire étrangère.
  
"Considérant la course aux armements qui n'a fait que davantage aiguiser ce conflit, et la possibilité d'une nouvelle intervention armée à l'intérieur des frontières syriennes, le pape a ressenti l'urgence de demander un arrêt avant qu'il ne soit trop tard", a déclaré le cardinal Leonardo Sandri, dans un entretien publié dans le quotidien du Vatican, l'Osservatore Romano.
  
Le pape a lancé dimanche un cri d'alarme pour la Syrie, condamnant toute opération militaire quelle qu'elle soit. Il a décrété pour samedi une journée de jeûne et de prière à laquelle il a voulu associer les autres religions et les athées. 
  
"La conséquence malheureuse d'une implication d'autres pays dans le conflit, entraînant des conséquences irréparables, est en effet prévisible", a estimé le cardinal qui dirige le dicastère (ministère) pour les Eglises orientales, des Eglises très inquiètes qui sont unies dans leur rejet total d'une intervention étrangère.
  
"Il semble qu'on ne veuille pas comprendre ce qui est dramatiquement évident: de ce pas, on précipite seulement (la Syrie) vers l'abîme", a-t-il observé.
  
Le pape "s'est adressé indistinctement à tous: à ceux qui ont les armes - en commençant par les armes de destruction massive -- et à ceux qui les fournissent", a estimé ce cardinal, argentin comme Jorge Bergoglio.
"La logique des représailles induit une chaîne d'accusations et de vengeances qui ne tiennent pas compte du sang versé et augmentent les rancœurs et la haine, brisant les liens familiaux et communautaires: ainsi la Syrie se transformera de plus en plus en un enfer sur terre".
  
Le cardinal a évoqué indirectement la question de l'attaque chimique du 21 août contre des civils, attribuée au régime de Bachar al-Assad: "Là où des crimes ont été commis, il faut soutenir les institutions et les tribunaux internationaux appelés à vérifier et à juger de manière impartiale les violations des droits et les crimes contre l'humanité", a estimé cet important cardinal de Curie.