L’accusation a été lancé par un mouvement jihadiste tunisien, Ansar Ashariaa, accusé d’avoir tué deux dirigeants politiques tunisiens.
Ansar Ashariaa, principal groupe jihadiste de Tunisie, a accusé jeudi le gouvernement de chercher à provoquer un "bain de sang" en classant ce mouvement "organisation terroriste" après l'avoir accusé des récents assassinats d'opposants.
"Ce gouvernement de tyrans et son ministère terroriste (de l'Intérieur, ndlr) veut semer le chaos dans le pays et le pousser vers un bain de sang", a indiqué Ansar Ashariaa dans sa première réaction à sa classification comme organisation terroriste la semaine dernière.
"Sachez que nous n'allons pas nous retirer quels que soient vos manigances et vos projets pour nous exclure", ajoute le communiqué mis en ligne sur Facebook.
Ansar Ashariaa, principale organisation salafiste jihadiste de Tunisie, a été fondée après la révolution de 2011 dans ce pays par un vétéran d'Al-Qaïda.
Le groupe affirme n'avoir "aucun lien avec des groupes à l'étranger" tout en exprimant sa "loyauté aux principes du jihad et aux formations jihadistes dans le monde".
Enfin, le groupe ne répond pas aux accusations du ministère tunisien de l'Intérieur, qui accuse Ansar Ashariaa d'être responsable des assassinats de deux opposants qui ont déstabilisé le pays depuis février.
Le gouvernement tunisien, dirigé par Ennahda, a longtemps été accusé de laxisme vis-à-vis de la mouvance jihadiste mais il a considérablement durci sa position depuis qu'un groupe armé a été découvert à la frontière tuniso-algérienne et des assassinats d'opposants.