Cheikh Hachem Minkara est connu pour ses positions en faveur de l’axe de la résistance.
Le juge d’instruction militaire, Riad Abou Ghida, a mis un terme aux supputations et aux fuites qui ont accompagné l’arrestation, par le service de renseignements des Forces de sécurité intérieure (FSI), du chef du Conseil de commandement du Mouvement de l’unification islamique (MUI), cheikh Hachem Minkara, pour recel d’informations dans l’affaire des attentats de Tripoli.
Le magistrat a ainsi ordonné la libération du dignitaire religieux, alors qu’il a émis des mandats d’arrêt contre le cheikh Ahmad al-Gharib et le journaliste Moustapha Houry.
Après avoir étudié en détail le dossier ces deux derniers jours, le juge Abou Ghida a interrogé pendant 40 minutes cheikh Minkara et lui a posé de nombreuses questions en ayant recours à diverses des méthodes.
Mais selon les informations, le dignitaire religieux était précis et clair dans ses réponses. Il a indiqué que sa relation avec cheikh al-Gharib remontait à l’époque où ce dernier était responsable de la communication au sein du MUI et du Front d’action islamique lors des dernières élections législatives.
Minkara a assuré qu’il n’était pas au courant des attentats de Tripoli et que cheikh al-Gharib n’a jamais fait état devant lui de ce sujet et ne l’a jamais informé de supposées réunions avec des officiers syriens.
De même qu’il a nié que quelqu’un ait sollicité son aide pour cibler une personnalité politique ou religieuse ou pour commettre des attentats et jamais des questions de nature sécuritaire n’ont été évoquées avec lui.
Et M. Minkara de déclarer: «Si j’avais été au courant des projets d’attentats, j’en aurais informé les autorités immédiatement car je suis un bon citoyen. Ce crime a visé ma ville et mes proches. Un membre de ma famille, ou quelqu’un de mes amis aurait pu être tué ou blessé dans les explosions».
M. Minkara a informé le juge Abou Ghida qu’il a été surpris, lors de la confrontation organisée au QG des SR des FSI, que cheikh al-Gharib ait affirmé qu’il l’avait informé que des officiers syriens lui avaient demandé de commettre des attentats à Tripoli. Mais lorsqu’il a vu dans quel état se trouvait cheikh al-Gharib, les traces de tortures psychologiques et physique visibles sur lui, il a compris qu’il avait été contraint à faire ces déclarations.
L’avocat de cheikh Minkara, Me Ibrahim al-Ayyoubi, a affirmé qu’en décidant de libérer son client, le juge Abou Ghida avait agi en toute conscience et selon sa conviction, après avoir tenté de le confondre à plusieurs reprises. S’il avait un seul soupçon, il aurait exigé une importante caution financière, alors qu’il s’est contenté de le libérer sous caution d’élection de domicile.
Le juge Abou Ghida a interrogé pendant une heure et demie cheikh al-Gharib, qui a assuré qu’il avait fait ses déclarations devant les SR des FSI sous la contrainte après avoir été frappé et torturé psychologiquement. Il a nié que quelqu’un lui ait demandé de commettre des attentats ou d’avoir informé cheikh Minkara de quelconques informations à ce sujet.
As Safir + Mediarama