Les Etats du CCG, dont l’Arabie saoudite, les Etats-Unis et l’Union européenne (UE) se portent garants de l’application de l’accord du plan du CCG.
L'opposition yéménite a donné lundi son accord "final" au plan de sortie de crise proposé par les monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG) et prévoyant le départ dans 30 jours du président contesté Ali Abdallah Saleh, a déclaré son porte-parole."Nous avons donné notre accord final au plan du CCG après avoir obtenu des assurances des frères du Golfe et des amis américain et européens au sujet de nos objections sur certaines clauses du plan", a déclaré le porte-parole, Mohamed Qahtane.
Il a ajouté que le Front commun, une coalition de l'opposition parlementaire, avait transmis lundi soir son accord au secrétaire général du CCG, Abdellatif Zayani.
Samedi, l'opposition avait annoncé samedi son acceptation sous conditions du plan du CCG. Elle avait émis des réserves sur une clause prévoyant qu'elle forme un gouvernement de réconciliation nationale sous l'autorité du président Saleh, et sur une autre laissant prévoir un arrêt des sit-in de protestation dans le pays.
"Le plan ne prévoit pas une suspension des sit-in de protestation, lesquels sont un droit constitutionnel des Yéménites", a déclaré un autre responsable du Front commun, Hamid al-Ahmar.
Pour sa part, le parti présidentiel, le Congrès populaire général (CPG), avait fait parvenir samedi son acceptation du plan au CCG.
Le plan élaboré par les pays du CCG, inquiets de la crise yéménite qui dure depuis fin janvier et a fait plus de 130 morts selon des sources médicales, prévoit un gouvernement dirigé par l'opposition.
Une fois le plan accepté, Saleh chargerait l'opposition de former, dans un délai d'une semaine, un gouvernement de réconciliation nationale.
Au 29e jour de la mise en application de l'accord, la Chambre des députés approuverait une loi accordant l'immunité au président et à ses collaborateurs.
Saleh démissionnerait ensuite en faveur du vice-président qui aurait à organiser, dans un délai de 60 jours, une élection présidentielle.
Le Parlement élaborerait ensuite une nouvelle Constitution qui serait soumise à référendum et suivie par des législatives.
Les Etats du CCG, dont l'Arabie saoudite, les Etats-Unis et l'Union européenne (UE) se portent garants de l'application de l'accord, selon le texte du plan.