"Le président de la France n’a pas honte de dire qu’il attend la décision du Congrès américain pour déterminer sa décision".
Le vote au Congrès, en faveur ou contre une frappe contre la Syrie, n’est pas lié aux documents que le secrétaire d’Etat, John Kerry, ou le secrétaire à la Défense, Chuck Hagel, soumettront à ses membres. Il s’agit plutôt de savoir si les Etats-Unis sont disposé à en assumer les conséquences.
Des médiateurs ont tenté d’aider l’Amérique, en relayant des offres à la Russie et à l’Iran consistant à mener des frappes sans riposte contre des cibles qui devraient être évacuées par l’armée syrienne.
Cependant, la Russie aurait transmis à Washington la réponse de l’Iran qui exprimerait également son point de vue ainsi que celui de la Syrie et du Hezbollah: toute frappe, tout missile, toute balle tirée reviendraient à allumer la mèche d’une guerre globale qui entrainera toute la région dans le conflit et qui donnera lieu au ciblage des véritables lignes rouges des Etats-Unis, en d’autres termes Israël, le pétrole et ceux qui le pillent.
Dans ce contexte, depuis une semaine, des milliers de personnes relevant des unités stratégiques en Iran, en Syrie et au sein du Hezbollah, sont à pied d’oeuvre, mettant en place à la vitesse de l’éclair toutes les exigences d’une guerre ouverte.
En Europe, le président de la France démocratique et nucléaire, le président de l’Etat du savoir et des libertés, présente un exemple minable du suivisme. Le président de la France n’a pas honte de dire qu’il attend la décision du Congrès américain pour déterminer sa décision.
Al Akhbar + Mediarama