La tension s’intensifie au Yémen alors qu’un difficile dialogue national, entamé il y a plus de cinq mois après le départ du président Ali Abdallah Saleh sous la pression de la rue, doit se clôturer le 18 septembre.
Au moins 42 personnes ont été tuées au Yémen en dix jours d'affrontements entre des islamistes sunnites et des rebelles chiites, ont indiqué lundi des sources tribales et locales.
La tension s'intensifie au Yémen alors qu'un difficile dialogue national, entamé il y a plus de cinq mois après le départ du président Ali Abdallah Saleh sous la pression de la rue, doit se clôturer le 18 septembre.
Des accrochages opposent depuis plusieurs jours des hommes armés partisans du chef tribal Hamid al-Ahmar, un dirigeant du parti islamiste sunnite Al-Islah, et des rebelles zaïdites, une branche du chiisme, dans la province d'Amrane, au nord de Sanaa, selon plusieurs sources tribales.
Plus de 30 personnes ont été tuées dans ces accrochages dans les régions de Osaymat et Ozur, qui portent respectivement les noms d'une tribu sunnite et d'une autre chiite, a indiqué un chef tribal.
Au moins 12 autres ont été tuées dans des combats à Rudma, près d'Ibb, dans le centre du Yémen, entre des rebelles zaïdites et des islamistes sunnites, selon un responsable local.
Les rebelles zaïdites, une branche du chiisme, contrôlent une partie du nord du Yémen depuis qu'ils se sont soulevés en 2004 contre le pouvoir central de Sanaa, dénonçant leur marginalisation politique, sociale et religieuse.
Ces rebelles, qui se font désormais appeler Ansar Allah (partisans de Dieu), accusent la puissante tribu des Al-Ahmar et son parti Al-Islah de rassembler leurs hommes armés à Amrane et Ibb.
Les rebelles zaïdites s'étaient soulevés en 2004 contre le pouvoir de l'ex-président Ali Abdallah Saleh. Ils participent au dialogue national en cours qui doit déboucher sur une nouvelle Constitution et des élections générales en février 2014.