Que de libertés réprimées au nom de la lutte contre ce qu’on appele le terrorisme!!
L'Arabie saoudite a annoncé lundi qu'elle allait désormais criminaliser la diffusion sur internet d'informations sur des groupes "terroristes", conformément à une décision des monarchies du Golfe prise l'an dernier.
Selon l'agence officielle Spa, le Conseil des ministres saoudien a approuvé "la législation unifiée de lutte contre la cybercriminalité", approuvée au dernier sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG) en décembre à Manama.
Ce document criminalise ceux qui "créent des sites ou publient des informations sur internet ou un support informatique au profit d'un groupe terroriste afin de faciliter les contacts de sa direction ou de ses membres, promouvoir ses idées ou son financement", précise l'agence.
La législation interdit par ailleurs "la propagation d'idées susceptibles de nuire à l'ordre public ou à la moralité", ajoute Spa sans donner plus de détails.
La plupart des pays du CCG --qui regroupe, outre l'Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar-- ont durci ces dernières années leurs lois en matière de lutte conter la cybercrminalité.
Il convient de rappeler et de souligner que le Royaume d’Arabie Saoudite est la plus grande monarchie absolue dans le monde aujourd’hui.
Ainsi..
L’Article 5 de la Loi Basique promulguée en 1992 précise que le règne surle royaume est réservé aux enfants et petits-enfants mâles du Roi AbdulAziz, fondateurde l’Arabie Saoudite.
Le gouvernement saoudien interdit tous les partis politiquesainsi que tout mécanisme permettant une participation publique dans les processus politiques ou dans l’élaboration de la politique publique.
Des organisations internationales des droits de l’homme telles que AmnestyInternational et Human Rights Watch ont longuement exprimé leurs soucis à proposde la situation sans cesse dégradante des droits de l’homme en Arabie Saoudite. Selon plusieurs rapports, le « royaume » reste un pays de «souci particulier » lorsqu’il s’agit de liberté religieuse et se classe parmi les pires violateurs des droits fondamentaux del’homme.
Les abus relevés incluent la torture et l’arrestation arbitraires, la discrimination
religieuse, raciale et sexiste, et les condamnations judiciaires inéquitables.
La famille régnante Al-Saoud maintient le monopole complet du pouvoir enplaçant ses « princes » et « agents » dans des positions stratégiques au gouvernement,afin de s’assurer de la loyauté envers la monarchie absolue.
Les Al-Saoud contrôlent l’armée et les forces de sécurité et les déploient afin de supprimer toute dissidence dans le Royaume, fréquemment par des moyens violents.
Les forces spéciales saoudiennes ont tué et blessé des douzaines de manifestantspacifiques dans la région de Qatif après des manifestations en faveur de la liberté,la justice et la fin de la politique répressive et sectaire du gouvernement. Parmi ceuxabattus en 2012 figuraient deux enfants : Abdullah Lajjami et Husain AlQalaf.