27-11-2024 05:45 PM Jerusalem Timing

Syrie: Obama salue la proposition russe, évoque une possible "percée"

Syrie: Obama salue la proposition russe, évoque une possible

Le vote du Sénat reporté, Obama pas confiant sur l’issue du vote. Paris et Berlin saluent l’initiative russe.

Syrie: Obama salue la proposition russe, évoque une possible "percée"Barack Obama a salué lundi soir la proposition russe de placer l'arsenal chimique syrien sous contrôle international, éloignant la perspective de bombardements contre la Syrie sous prétexte de punir le pouvoir syrien.

"Cela pourrait constituer une percée importante", a lancé le président américain sur la chaîne NBC.

Confronté à une opinion publique hostile à une intervention militaire en Syrie - six Américains sur dix y sont opposés, selon un sondage publié lundi -, Barack Obama a reconnu qu'il était dans une situation difficile face au Congrès à qui il a demandé un feu vert pour une opération militaire.

Interrogé par ABC sur la possibilité d'une "pause" dans le cheminement vers des frappes, au cas où les armes chimiques seraient sécurisées, M. Obama a répondu "tout à fait, si cela se produit".

S'exprimant depuis la Maison Blanche, l'ancienne secrétaire d'Etat Hillary Clinton, a aussi salué un développement positif mais a appelé, comme M. Obama, à ne pas relâcher la pression sur le pouvoir syrien, mettant en garde contre "une nouvelle excuse pour un délai ou une obstruction".

Le vote du Sénat reporté, Obama pas confiant sur l'issue du vote 

Au Sénat, un premier vote de procédure, initialement prévu mercredi, a été reporté en raison des discussions en cours sur la proposition russe et devant la réticence croissante des élus. Aucun nouveau calendrier n'a été fixé à ce stade. "Je ne dirais pas que je suis confiant" sur l'issue du vote, a concédé lundi le président américain.

Sur les 100 sénateurs, 23 se sont déclarés à ce jour favorables à une intervention en Syrie, 25 y sont opposés et 52 restent indécis, selon un décompte du New York Times lundi soir.

Réactions occidentales

Pour sa part, la France a estimé que la proposition russe méritait "un examen précis", le chef de la diplomatie Laurent Fabius, réclamant "des engagements précis, rapides et vérifiables" de la part de Damas. La chancelière allemande Angela Merkel a pour sa part jugé la proposition "intéressante".

Assurant que Damas était toujours prêt à des négociations de paix, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait créé la surprise un peu plus tôt en annonçant avoir proposé aux Syriens de placer leur stock d'armes chimiques sous contrôle international et de le détruire.

La Syrie a immédiatement "accueilli favorablement" cette proposition, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Walid Mouallem, tout en se gardant d'être plus explicite sur le fond.