Un des protestataires indique que cette manifestation était organisée en réaction aux propos du président israélien Shimon Peres, qui avait salué la révolte ayant conduit au départ de Moubarak le 11 février.
Des dizaines d'Egyptiens se sont rassemblés mercredi près de l'ambassade israélienne au Caire pour demander à l'Egypte de rompre ses relations avec Israël et de cesser les exportations de gaz vers l’entité sioniste.
Les manifestants, rassemblés sur un pont près de l'ambassade, scandaient "le peuple réclame l'annulation de la normalisation" des relations avec Israël et "le gaz doit cesser", en référence aux exportations égyptiennes de gaz naturel vers l'entité sioniste.
Cette manifestation est intervenue quelques heures après une attaque, pour la deuxième fois en trois mois, contre le gazoduc égyptien alimentant « Israël » et la Jordanie, provoquant de nouveau l'arrêt de l'approvisionnement.
Un des protestataires, le bloggeur de gauche Hossam el-Hamalawy, a indiqué que cette manifestation était organisée en réaction aux propos du président israélien Shimon Peres, qui avait salué la révolte ayant conduit au départ du président Hosni Moubarak le 11 février.
"Peres a récemment publié un communiqué appelant la jeunesse égyptienne à normaliser (ses relations avec Israël) et c'est la réponse de la jeunesse égyptienne", a-t-il dit.
Selon M. Hamalawy, les manifestants ont été encouragés par l’attaque contre le gazoduc. "Bien sûr, tout le monde se réjouit. Si le gouvernement ne coupe pas (le gazoduc), le peuple le fera", a-t-il dit.
L'attaque à la bombe est intervenue deux semaines après la décision des nouvelles autorités en Egypte de revoir tous les accords gaziers, y compris avec l’entité sioniste, et d'ouvrir des enquêtes sur des contrats controversés de vente du gaz à « Israël ».
L'Egypte est le premier pays arabe à avoir conclu la soi-disant « paix » avec « Israël » en 1979, un geste impopulaire au sein de la population, très critique envers la politique israélienne à l’encontre des Palestiniens.