"Les déclarations du régime syrien ne sont pas suffisantes à nos yeux", a dit Kerry.
Les Etats-Unis et
la Russie sont "déterminés" à avoir des "discussions
substantielles" à Genève sur les moyens de sécuriser l'arsenal d'armes
chimiques syrien et Washington ne saurait se contenter des déclarations de la
Syrie à ce sujet, a affirmé jeudi le secrétaire d'Etat américain John Kerry.
Au début de sa rencontre
avec son homologue russe, Sergueï Lavrov, Kerry a souligné : "Les déclarations
du régime syrien ne sont pas suffisantes à nos yeux et c'est pourquoi nous
sommes là pour travailler avec les Russes et Sergueï Lavrov pour être sûr que
cela puisse être réalisé".
"Les
attentes sont fortes (...) ce n'est pas un jeu et je l'ai dit à mon ami quand
nous avons commencé à en parler. Cela doit être réel, cela doit être complet,
cela doit être vérifiable, cela doit être crédible", a affirmé Kerry,
soulignant qu'il n'y a "rien de standard " dans ce processus du fait
que ces armes chimiques ont été utilisées.
"Nous
sommes aussi déterminés que vous l'êtes à nous engager dans des discussions
substantielles et significatives même si nos militaires gardent leur posture
actuelle pour maintenir la pression sur le régime d'Assad", a dit Kerry.
"En dépit
du fait que c'est très difficile, avec la collaboration de nos experts, et
uniquement avec l'engagement du régime d'Assad, nous pensons qu'il y a moyen de
le faire", a poursuivi le secrétaire d'Etat.
Il a rappelé
avant de commencer ces entretiens qui se poursuivront vendredi et
éventuellement ce week-end que Washington et Moscou ont beaucoup de divergences
quant à la situation en Syrie, y compris sur les responsables de l'attaque
chimique du 21 août prés de Damas.
Mais il a
souligné combien "une solution
pacifique était préférable à une action militaire", comme l'a "répété
et répété" le président Barack Obama.
"Je suis sûr que nos partenaires américains sont en
faveur d'une voie pacifique pour contrôler les armes chimiques en Syrie",
a dit Lavrov à John Kerry.
"J'espère que nous allons réussir", a-t-il ajouté via un traducteur.
"Vous voulez que je vous prenne au mot. C'est un peu
trop tôt pour cela", a rétorqué Kerry en lui serrant la main.