Un gouvernement de 14 à 18 ministres d’ici deux semaines?
Des sources politiques informées cités par le quotidien Ad Diyar indiquent que les moteurs de la formation du gouvernement ont été sabotés après le retour des tiraillements entre le 14 et le 8-Mars, chacun des protagonistes ayant réglé sa montre sur les résultats de la frappe supposée contre la Syrie et ses éventuelles répercussions sur le Liban.
Pendant ce temps, les acteurs régionaux affichaient leur indifférence, surtout que les priorités de l’Arabie saoudite étaient plus importantes que la formation du gouvernement au Liban dans ce désordre international et la confusion dans les grandes capitales.
Les mêmes sources ont souligné qu’au moment où le Hezbollah a gardé le silence à l’égard des menaces de frappes américaines, le grand perdant de cet épisode est l’ancien Premier ministre Saad Hariri, qui a parié sur l’intervention militaire US.
M. Hariri a reçu en France l’émissaire de Walid Joumblatt, le ministre des Affaires sociales Waël Abou Faour, qui lui a soumis une formule gouvernementale basée sur l’équation 9-9-6.
C'est-à-dire 9 ministres pour le 14-Mars, autant pour le 8-Mars et 6 pour le président de la République, Michel Sleiman, et M. Joumblatt, qui représentent les centristes.
M. Abou Faour a également informé l’ancien Premier ministre que tous les protagonistes avaient accepté le principe de la rotation des portefeuilles ministériels. Le Premier ministre désigné, Tammam Salam, était satisfait de cette formule mais M. Hariri l’a rejeté catégoriquement, en pariant sur les résultats de la frappe US sur la Syrie.
Un gouvernement de 14 à 18 ministres d’ici deux semaines
Les sources du Palais présidentiel de Baabda précisent que «le fait que la frappe américaine contre la Syrie se soit éloignée s’est traduit par une baisse de la tension sur la scène interne libanaise et a remis sur le tapis le débat sur la nécessité de former un gouvernement rassembleur qui ferait face aux échéances pressantes».
Les mêmes sources citées par le quotidien du Futur Al Moustaqbal ajoutent que les discussions s’articulent actuellement «sur la possibilité de former un gouvernement restreint de 14 à 18 ministres, qui pourrait voir le jour dans les deux prochaines semaines, soit avant le voyage du président Michel Sleiman à New York, où il doit prendre part, le 25 septembre, à l’Assemblée générale annuelle des Nations unies».
Le chef de l’Etat participe aux contacts avec toutes les parties internes pour aider le Premier ministre désigné à mettre sur pied son gouvernement. Concernant la visite envisagée du président Sleiman en Arabie saoudite, elle reste d’actualité et les rendez-vous sont en train d’être fixé entre Baabda et Riyad, concluent les mêmes sources.
Ad Diyar + Al Moustaqbal + Mediarma