« La solution apportée à l’affaire des armes chimiques syriennes est un pas pour transformer le Moyen-Orient en une région exempte d’armes nucléaires », a dit Lavrov.
Après plusieurs semaines de menaces américaines et occidentales de recourir
à la force contre les autorités syriennes, sous le prétexte du recours du
Président Assad aux armes chimiques dans la Ghouta de l’Est, voilà que les
Etats-Unis ont plié devant les mises en garde russo-iraniennes et se sont vus
contraints d’accepter une solution politique à la crise syrienne, selon la
volonté russe.
Le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov et le chef de la
diplomatie américaine John Kerry ont convenu dans un point de presse d’assurer
la destruction du programme syrien d'armes chimiques de la façon la plus rapide
et la plus sûre.
Les deux responsables ont toutefois souligné que cet accord n’est qu’un
ensemble de propositions que
l’organisation de la non-prolifération d’armes chimiques doit approuver.
Les
deux parties ont assuré que toute nouvelle violation des mesures visant à
démanteler les armes chimiques sera étudiée au Conseil de Sécurité et qu’une
résolution sous le chapitre VII de la Charte des Nations Unies sera adoptée.
Lavrov a dit lors de cette conférence de presse conjointe avec Kerry, que
« les accords auxquels nous sommes parvenus sur la Syrie ne mentionne pas
la possibilité de recourir à la force ».
Et d’ajouter : « La solution apportée à l’affaire des armes
chimiques syriennes est un pas pour transformer le Moyen-Orient en une région
exempte d’armes nucléaires ».
Pour sa part, le chef de la diplomatie américaine a expliqué que l’accord
avec la Russie stipule que la Syrie livre une liste détaillée de ses dépôts
d’armes chimiques à l’organisation de la
non-prolifération d’armes chimiques dans une semaine, et que toutes les armes
chimiques doivent être détruites à la mi-2014.
De plus, des inspecteurs internationaux devraient arriver aux territoires
syriens en novembre prochain au maximum.
Il a mis en garde
que si la Syrie n’obtempère pas, elle fera face à une résolution sous le
chapitre VII de la Charte des Nations Unies, tout en reconnaissant qu’il
n’existe aucun accord sur la nature des mesures qui seront prises en ce cas.
Et d’ajouter que
le Président américain se réserve le droit de recourir à la force contre la
Syrie, bien qu’il soit attaché à trouver une solution diplomatique à la cause
syrienne. Lavrov a insisté qu’il n’y aura pas de solution militaire à la crise
en Syrie.