23-11-2024 04:44 PM Jerusalem Timing

Bahreïn: premières condamnations à mort, l’opposition menace de riposter

Bahreïn: premières condamnations à mort, l’opposition menace de riposter

L’opposition met en garde contre l’exécution de détenus innocents et tient pour responsable l’Administration américaine.

Quatre protestataires bahreïnis ont été condamnés à mort et trois autres ont été condamnés à la détention à perpétuité jeudi par un tribunal, c’est ce qu’a rapporté l'ex-député du principal groupe de l'opposition, le mouvement al-Wefaq, Matar Matar.


Il s'agit des premières condamnations à mort depuis la répression du mouvement de contestation populaire dans ce petit royaume du Golfe à la mi-mars.
 
Les sept hommes ont été accusés d’avoir soi-disant tué quatre policiers renversés par des voitures.

Ali Abdallah Hassan al-Singace, Qassem Hassan Matar, Saïd Abdel Jalil Saïd et Abdel Aziz Abdallah Ibrahim ont été condamnés à mort et Issa Abdallah Kazem, Sadeq Ali Mahdi et Hussein Jaafar Abdel Karim à la perpétuité.


Selon l'agence officielle BNA, les condamnés peuvent faire appel.  Or, l’ex-député Matar Matar, a affirmé que même si les condamnés pouvaient faire appel, l'affaire ne pouvait pas être portée en cassation car le verdict a été rendu par une cour martiale.

 
L’opposition menace de riposte

Peu auparavant, la coalition d’opposition du 14 février a menacé de « riposte convenable » au cas où les autorités exécutent des détenus innocents.

La coalition du 14 février a également tenu pour responsable l’administration américaine en cas d’exécutions des détenus, vu qu’elle est le premier responsable de ce qui se passe au Bahreïn (un des plus importants alliés des Etats-Unis dans la région).


De son côté, le Wefaq, principal parti d'opposition au Bahreïn, s’était dit inquiet d’une éventuelle prononciation des peines de mort à l’encontre des détenus.



Rappelons que l’opposition avait décrété ce jeudi, une journée aux femmes détenues dans les prisons de l’Etat.


Selon le “Bahrain Centre for Human Rights”, 80 femmes sont actuellement détenus, un chiffre très grand par rapport aux nombres d’habitants dans ce petit royaume (600.000).

La plupart de ces femmes sont des médecins, enseignantes, et infirmières.