Selon la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH), au moins 80 personnes ont été tuées depuis le début de la contestation.

Une Cour pénale de Bahreïn a condamné dimanche trois chiites à 10 ans de prison chacun pour tentative de meurtre de policiers lors de troubles liés au mouvement de contestation anti-régime, a indiqué une source judiciaire.
  
Les trois prévenus ont été reconnus coupables de tentative de meurtre "avec préméditation". Ils ont tiré et blessé trois policiers qui participaient à la dispersion d'une manifestation le 16 février dernier à Karzakan, un village chiite à l'ouest de Manama, a-t-on ajouté de même source.
  
Ils ont été également accusés de détention d'armes et de munitions de fabrication locale, de violences sur policiers et participation à une manifestation non autorisée, selon la même source.
  
Les avocats de la défense ont refusé les aveux faits par leurs clients sous la contrainte selon eux.
  
Petit royaume du Golfe dirigé par la monarchie sunnite des Al-Khalifa, Bahreïn est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation populaire qui réclame une monarchie constitutionnelle.
  
Malgré la répression meurtrière de manifestations massives à Manama de la mi-février à la mi-mars 2011, les chiites continuent de défiler régulièrement dans les villages autour de la capitale.
  
Selon la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH), au moins 80 personnes ont été tuées depuis le début de la contestation.