"Un lutteur professionnel fait preuve de souplesse pour des raisons techniques mais il n’oublie pas qui est son adversaire et quel est son but".
Le guide suprême de la Révolution islamique en Iran, l’Ayatollah Sayed Ali Khamenei, a plaidé mardi pour la "souplesse" dans les discussions diplomatiques, alors que l'Iran doit prochainement reprendre contact avec le groupe des 5+1 sur son dossier nucléaire.
"La souplesse est quelquefois utile et nécessaire", a affirmé le guide, selon son site internet, en recevant à Téhéran des responsables des Gardiens de la révolution.
Prenant l'exemple de la lutte, sport favori des Iraniens, il a expliqué qu'un "lutteur professionnel fait preuve de souplesse pour des raisons techniques mais il n'oublie pas qui est son adversaire et quel est son but".
Le 10 septembre, le nouveau président iranien Hassan Rohani avait affirmé que son gouvernement était "prêt à résoudre pas à pas les problèmes" liés à la question du nucléaire. Mais il avait refusé de céder sur les "droits indéniables" du pays en matière nucléaire, notamment à l'enrichissement d'uranium.
Il avait ajouté avoir le soutien tacite de l'ayatollah Khamenei, qui a la haute main sur le nucléaire, pour "une flexibilité" dans les discussions avec les grandes puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne), interrompues depuis avril.
"Lorsque nous disons que nous ne croyons pas aux armes nucléaires ce n'est pas pour plaire aux Etats-Unis mais c'est à cause de nos croyances", a réaffirmé mardi l'ayatollah Khamenei.
"Lorsque nous disons que personne ne doit posséder l'arme atomique (...), nous ne cherchons pas non plus à en acquérir", a-t-il ajouté.
Le numéro un iranien, qui définit les grandes lignes de la politique du pays, a déclaré à plusieurs reprises que l'Islam interdisait la possession, la fabrication et l'utilisation d'armes atomiques. Les responsables iraniens affirment notamment que l'ayatollah Khamenei a émis une fatwa (décret religieux) en ce sens.
Rappelons que le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, chargé des négociations nucléaires, doit pour sa part avoir des entretiens avec ses homologues européens, dont la chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU pour relancer les négociations.