24-11-2024 09:39 AM Jerusalem Timing

Bahreïn: un chef de l’opposition interrogé

Bahreïn: un chef de l’opposition interrogé

Et la répression se poursuit contre le peuple bahreïni

Le régime bahreïni a annoncé mardi avoir déféré devant le parquet Khalil Marzouk, un chef d'Al-Wefaq, principal groupe de l'opposition, convoqué selon son entourage sous l'accusation d'incitation à la violence.
  
M. Marzouk, conseiller politique du chef d'Al-Wefaq, cheikh Ali Salmane, a été "convoqué et déféré devant le parquet", a indiqué le ministère de l'Intérieur sur Twitter.
  
L'annonce du ministère fait suite à un appel d'Al-Wefaq pour la libération de M. Marzouk qui, selon ce mouvement, a été arrêté après sa convocation au commissariat de police d'Al-Boudayia, à l'ouest de Manama.
"Cette convocation est une claire attaque contre le militantisme politique à Bahreïn et témoigne de la volonté du régime de compliquer davantage la situation" dans le pays, a indiqué Al-Wefaq dans un communiqué.
  
M. Marzouk, ancien vice-président du Parlement, a été convoqué par la police pour un discours qu'il avait prononcé vendredi, selon l'ancien député Ali Alaswad.
   "Il est accusé d'encourager les jeunes à recourir à la violence et à tenter de renverser le régime", a-t-il dit.
   M. Marzouk figurait parmi les 18 élus d'Al-Wefaq, qui avaient démissionné en février 2011 de la chambre, formée de 40 membres, pour protester contre la répression du mouvement de contestation, pour exiger des reformes politique déclenché quelques jours auparavant.
  
Lundi, le gouvernement bahreïni avait indiqué avoir engagé une procédure judiciaire pour suspendre le "Conseil islamique des oulémas", un organisme représentant la majorité de la population bahreïnie privée de droits politiques.
Il est accusé d'activités politiques "sous couverture religieuse confessionnelle".
  
Petit royaume du Golfe dirigé par la monarchie sunnite des Al-Khalifa, depuis plus de deux siècles, le Bahreïn est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation animé par la majorité chiite qui réclame une monarchie constitutionnelle.
L’opposition bahreïnie accuse le régime de vouloir changer la composition démographique du pays, en naturalisant quelque 100.000 étrangers, venus de pays musulmans en général.
  
Début août, le gouvernement a durci la législation contre les opposants, qui ne sont plus autorisés à manifester à Manama.
  
La police a annoncé la découverte mardi matin d'un engin explosif de fabrication artisanale sur une route à Madinat Issa, dans la banlieue de Manama.
  
Alertés sur la présence de deux objets suspects, des artificiers ont découvert que l'un de ces objets était une fausse bombe alors que le deuxième, qui consistait en une bonbonne de gaz reliée à un détonateur, a été désamorcé, a précisé la police dans un communiqué.
  
Par ailleurs, un policier, blessé dans une attaque à l'explosif le 17 août à Dair, un village chiite près de Manama, a succombé mardi, a annoncé le ministère de l'Intérieur sur Twitter.