Les manifestants dénonçaient le plan du CCG, en raison d’une clause accordant l’immunité au président Ali Abdallah Saleh.
Au lendemain de la mort de 12 manifestants, un adolescent de 15 ans a succombé jeudi à ses blessures, portant à 13 le nombre de protestataires tués par des tirs des forces gouvernementales mercredi soir dans une manifestation à Sanaa.
Plus de 205 personnes ont été blessées, dont 25 grièvement, selon un bilan de sources médicales.
Les manifestants dénonçaient le plan du CCG, en raison d'une clause accordant l'immunité au président Ali Abdallah Saleh. Les jeunes qui campent depuis le 21 février sur la "place du Changement" à Sanaa ont proclamé leur refus de ce plan.
"La mort de manifestants jeudi ne fera que renforcer la détermination des jeunes à réclamer la chute du régime et la traduction en justice de tous ceux qui sont impliqués dans ces crimes", a déclaré jeudi à l'AFP Wassim al-Qirchi, le coordinateur des protestataires à Sanaa.
Les monarchies arabes du Golfe ont élaboré un plan de sortie de crise et ont convié le pouvoir et l'opposition parlementaire à sa signature à Ryad.
L'accord pourrait être signé en marge d'une réunion dimanche dans la capitale saoudienne des ministres des Affaires étrangères du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), selon un responsable du groupement régional.
Le parti au pouvoir et le Forum commun (opposition parlementaire), ont annoncé avoir accepté le plan du CCG.
L'accord prévoit la formation par l'opposition yéménite d'un gouvernement de réconciliation nationale, et un mois plus tard la démission, avec une garantie d'immunité, du président Saleh.
Une élection présidentielle devrait ensuite avoir lieu dans les 60 jours.
Les manifestations réclamant le départ du président Saleh, au pouvoir depuis 32 ans, durent depuis fin janvier et ont fait plus de 145 morts, selon des chiffres compilés par l'AFP à partir de bilans d'organisations de défense des droits de l'Homme et de témoins.