« Poutine craint que le conflit syrien ne provoque une montée de l’extrémisme dans la région", a-t-il dit.
L’ancien chef de la diplomatie américaine Henry Kissinger a affirmé que la position du président russe Vladimir Poutine de la crise syrienne découle de ses craintes quant à la montée de l’islam radical, considérant que le conflit dans ce pays dépasse la position sur le maintien ou le départ du Président Assad et concerne notamment le conflit sectaire entre sunnites et chiites.
S’exprimant lors d’une interview avec la chaine de télévision américaine CNN, Kissinger a salué l’initiative russe sur les armes chimiques qui est survenue au moment idéal.
« Poutine considère que l’islam radical est le danger majeur pour son pays, et il ne désire pas voir les Etats-Unis définir seuls la tournure des évènements au Moyen Orient », a dit Kissinger.
Et de poursuivre : « Poutine craint que le conflit syrien ne provoque une montée de l’extrémisme dans la région. Il ne s’agit pas de protéger une personne déterminée », en allusion au président syrien Bachar el-Assad.
Pour ce responsable américain, les Etats-Unis ne tireront profit ni du départ ni du maintien du Président Assad. « Il est erroné de dire que le seul problème en Syrie est dû au président Assad », a-t-il martelé.
L’ancien chef de la diplomatie US a enfin partagé la position de Poutine selon laquelle l’éloignement d’Assad du pouvoir d’une façon imminente provoquera le chaos en Syrie.