C’est ce qu’a jugé le chef du parlement Nabih Berry.
Le président du Parlement, Nabih Berry, a estimé que la «Déclaration de Baabda» devrait faciliter le dialogue national et non pas le compliquer. Selon lui, d’aucuns tentent d’utiliser cette déclaration comme «cheval de Troie pour torpiller la formule armée-peuple-résistance et entraver la table du dialogue et la prochaine déclaration ministérielle en posant des conditions préalables».
Pour M. Berry, il est inacceptable de rester sans gouvernement, soulignant que «même l’association des malvoyants a besoin d’un conseil d’administration, alors que dire d’une nation qui traverse des circonstances délicates».
Le chef du Législatif a indiqué que c’est le «danger du vide piégé» qui l’a poussé à lancer son initiative, laquelle constitue «la seule issue pour le dialogue et le gouvernement en l’absence de toute autre proposition.»
Il a affirmé qu’il ne fallait pas lier la formation du gouvernement à une éventuelle frappe contre la Syrie, et a appelé toutes les parties libanaises «à ne pas lier leurs choix à des données extérieures.» «Il faut traiter les questions internes sur la base des particularités et des équilibres libanais connus de tous», a-t-il dit.
M. Berry s’est étonné de voir comment le Courant du futur, qui refusait de participer au dialogue avant la démission du gouvernement de Najib Mikati, affirme aujourd’hui qu’il n’y participera pas avant la formation du nouveau gouvernement. «Franchement, nous ne savons plus où donner de la tête avec le Courant du futur», s’est-il exclamé.
M. Berry a réaffirmé que sa proposition de discuter du dossier gouvernemental à la table du dialogue, au lieu que cette question ne fasse l’objet de tiraillement dans les médias, ne vise aucunement à porter atteinte aux prérogatives du président de la République et du Premier ministre désigné.
«S’il y a un espoir de former un gouvernement, il réside dans la participation de M. Tammam Salam au dialogue, car la nature du gouvernement ne concerne pas uniquement le chef de l’Etat et le chef du gouvernement mais toutes les parties politiques», a-t-il dit.
As Safir + Mediarama