Trois scénarios envisageables.
Le Liban est entré de plein-pied dans la période de l’échéance présidentielle, le plus dangereux étant les démarches entreprises par plusieurs acteurs majeurs en vue de faire la promotion de l’option de la prorogation du mandat de Michel Sleiman.
Ceux-là dressent trois scénarios envisageables: l’élection d’un nouveau président; le vide; la prorogation du mandat de Michel Sleiman.
Les défenseurs de cette option estiment que les quelques mois qui nous séparent des élections présidentielles ne seront pas suffisantes pour faire prévaloir un antagoniste aux dépens d’un autre dans le conflit syrien. De ce fait, aucun changement ne se produira au Liban au niveau des équilibres internes. L’éventualité de l’élection d’un président issu de l’un ou de l’autre camp sera donc à exclure.
Les adeptes de la prorogation du mandat de Sleiman estiment que l’élection d’un président de compromis sera également peu probable, d’autant plus que les deux camps adverses au Liban espèrent remporter la victoire en Syrie, ce qui leur permettra de dicter leurs conditions.
Les uns pensent que la victoire de Bachar al-Assad est imminente alors que les autres sont confiants que leurs alliés seront capable à Aazaz et dans d’autres régions libérées de faire chuter le régime. Quid du vide? En général, le vide conduit à un compromis d’envergure, comme ce fut le cas dans la foulée des évènements de 1988 et de 2007, qui ont débouché respectivement sur les accords de Taëf et de Doha.
Mais aucune force étrangère ne semble être intéressée à parrainer le Liban et aucun pays ne semble être à même de réunir les protagonistes libanais. L’hypothèse de l’élection d’un nouveau président et celle du vide ayant été écartées, il ne resterait que l’option de la prorogation du mandat de Michel Sleiman qui se déroulera, selon ceux qui la soutiennent, dans le calme et sans accroc.
Al Akhbar + Mediarama