La Syrie n’est "pas en guerre civile", mais attaquée par Al-Qaïda, réaffirme le président syrien.
Le président syrien Bachar al-Assad a assuré sur une télévision américaine que son pays détruirait son arsenal chimique, une opération qui coûtera un milliard de dollars.
"Je crois que c'est une opération techniquement très compliquée. Cela requiert beaucoup d'argent, autour d'un milliard" de dollars, a expliqué M. Assad dans un entretien, réalisé mardi à Damas et diffusé mercredi soir par la chaîne FoxNews. Il a évalué encore à "une année, peut-être un peu plus" le temps nécessaire pour "se débarrasser" du stock d'armes chimiques.
Conformément à l'accord de Genève, Moscou a annoncé après des discussions avec Damas, que la Syrie s'était engagée à fournir dans le délai imparti d'une semaine une information complète sur son arsenal chimique.
Le chef de l'Etat syrien a en outre assuré que son pays n'était "pas en guerre civile", mais plutôt confronté à une "nouvelle sorte de guerre" menée par des "dizaines de milliers d’extrémistes" de plus de 80 nationalités étrangères, dont "80% à 90%" seraient des combattants "d'Al-Qaïda".
M.Assad a rappelé que depuis mars 2011, "des dizaines de milliers de Syriens" et 15.000 soldats gouvernementaux ont été tués, la plupart par "des attaques terroristes, des assassinats et des attentats suicide".
Le président syrien s’est par ailleurs adressé indirectement à son homologue américain Barack Obama en l'exhortant à "écouter le bon sens de (son) peuple" qui refuse toute intervention militaire contre la Syrie.
Dans cette deuxième interview ce mois-ci à une télévision américaine et dans le cadre d'une offensive auprès de médias occidentaux, M. Assad a répété que l'attaque aux armes chimiques du 21 août près de Damas était le fait des rebelles et non des forces armées.