29-11-2024 12:49 AM Jerusalem Timing

Rohani: l’Iran ne cherche à faire la guerre à aucun pays.

Rohani: l’Iran ne cherche à faire la guerre à aucun pays.

Le président iranien a qualifié l’entité sioniste d’envahisseur l’accusant de semer l’instabilité dans la région.

   L'Iran ne cherche à faire la guerre "à aucun pays", affirme le président de la République islamique Hassan Rohani dans une interview à la chaîne américaine NBC diffusée jeudi.
   "Nous ne cherchons à faire la guerre à aucun pays. Nous cherchons la paix et l'amitié vis à vis des nations de notre région", affirme le nouveau président iranien, qui a pris ses fonctions début août.
  
En revanche, le président iranien a accusé Israël qu’il a qualifié « d’envahisseur » de commette des injustices et de provoquer l'instabilité dans la région avec « ses politiques belliqueuses".
  
Interrogé sur le fait de savoir si, comme son prédécesseur Mahmoud Ahmadinejad, il pense que l'Holocauste est un mythe, Hassan Rohani élude la question: "Je ne suis pas un historien, je suis un politicien", déclare-t-il.
   "Ce qui est important pour nous c'est que les peuples se rapprochent et soient capables d'éviter toute agression ou injustice", souligne-t-il.

Jamais de bombes nucléaires

  
Dans la première partie de son interview publiée mercredi, Rohani qui devrait se rendre la semaine prochaine à New York pour l'assemblée générale des Nations unies avait assuré que son pays ne produirait jamais de bombe nucléaire.

  "Dans aucune circonstance nous ne chercherons à obtenir des armes de destruction massive, dont des armes nucléaires, et ce ne sera jamais le cas", a-t-il affirmé.
  

Le président de la République islamique a aussi salué le ton "positif et constructif" de son homologue américain Barack Obama et espéré des "petits pas" diplomatiques entre les deux gouvernements ennemis, qui ont rompu leurs relations diplomatiques après la révolution islamique de 1979.

Une commission des doits de l'homme

  
Durant l’entretien de jeudi, il a aussi annoncé que son gouvernement entendait former sous peu une commission des droits des citoyens, sans en préciser les fonctions.

"Nous voulons que les gens soient parfaitement libres dans leur vie privée. Dans le monde contemporain, l'accès à l'information, le droit à un dialogue libre, le droit à la liberté des idées, c'est le droit de tous les gens, y compris en Iran", a déclaré M. Rohani, tout en soulignant que la morale et la conscience nationale des Iraniens devaient être protégées.

Le président iranien a fait cette déclaration répondant à la question sur une éventuelle levée de la censure sur internet en Iran. Les réseaux sociaux sont d'habitude filtrés en Iran. Pour accéder à Facebook ou à Twitter, les internautes iraniens recourent à un réseau virtuel privé (virtual private network, VPN), dont les serveurs se trouvent à l'étranger. Néanmoins, le gouvernement a fini par trouver des moyens de bloquer la plupart de telles connections.

Selon l'agence Ria Novosti, les Iraniens ont découvert  au début de la semaine et à leur grande surprise que Facebook et Twitter étaient accessibles et l'ont interprété comme un signe d'ouverture du nouveau président Rohani qui avait promis à maintes reprises par le passé de relâcher la censure sur internet. Mais ce n'était qu'une défaillance technique, et le système de filtrage a été peu à peu rétabli, rendant de nouveau impossible dès mardi l'accès aux réseaux sociaux.

Ce jeudi encore, le gouvernement iranien a libéré mercredi plusieurs opposants, dont Nasrine Sotoudeh.

Avocate spécialisée dans la défense des droits de l'Homme, Mme Sotoudeh a été condamnée en 2010 à 11 ans de prison pour atteinte à la sécurité de l'Etat. Cette peine a plus tard été réduite à six ans.

En 2012, les dirigeants des fractions politiques du Parlement européen lui ont attribué à l'unanimité le Prix Sakharov àet à un autre militant de l'opposition iranienne, Jafar Panahi

 

Sources: AFP, Ria Novosti