Un article du quotidien libanais proche du 14-Mars An Nahar.
Les changements iraniens qui se traduisent par des petits pas vers une plus grande ouverture sur l’Occident et sur d’autres pays au monde toucheront-ils le Hezbollah au Liban? Et comment?
Les félicitations présentées par le président iranien Hassan Rohani aux juifs à l’occasion de la pâque ont suscité un grand intérêt. De même que les informations dévoilées par le président Barack Obama sur un échange de lettre avec le chef de l’Etat iranien en plein débat sur d’éventuelles frappes américaines contre la Syrie (…) Le contact entre Obama et Rohani est important en soit.
Le président iranien est arrivé au pouvoir en brandissant une diplomatie différente que celle de son prédécesseur dans le but de sauver la mauvaise situation économique et accomplir des choses utiles pour l’Iran dans ce domaine. Mais il n’est pas question que l’Iran abandonne le Hezbollah, qui reste au cœur de sa stratégie régionale, d’Irak au Liban en passant par la Syrie.
Après 2006, les développements sont plus liés à l’Iran qu’à la Syrie et cette influence a augmenté depuis l’implication du Hezbollah dans la guerre syrienne.
Cependant, les pressions et les campagnes auxquelles le Hezbollah est confronté de la part des Etats-Unis, des pays européens –avec l’inscription de son aile militaire sur la liste terroristes- et des Etats du Golfe, qui s’apprêtent à prendre des sanctions contre le parti, sont en contradiction avec la bienveillance exprimée à l’égard du président Rohani.
Il est peu probable que Téhéran fasse preuve de la moindre flexibilité au niveau des cartes qu’elle possède actuellement sans contrepartie. Mais il n’est pas improbable qu’elle intègre le Hezbollah aux tractations avec l’Occident à ce stade.
An Nahar ( Journal libanais proche du 14-Mars)- Médiarama