"En politique rien n’est impossible", a dit Hassan Rohani.
Le président iranien Hassan Rohani
n’a pas exclu la tenue d’une rencontre avec son homologue américain Barack
Obama en marge de l’Assemblée générale de l’Onu à New York la semaine
prochaine. « En politique, tout est possible selon les circonstances et
les conditions", a-t-il déclaré dans une interview à la chaine américaine NBC
News.
Quelques jours avant son
voyage à New York pour assister aux réunions annuelles de l’Assemblée générale
des Nations Unies, Rohani a assuré que le discours qu’il prononcera aux Nations
Unies représentera la voix du peuple iranien qu’il a élu en juin dernier.
Dans la première partie de l’interview,
le président iranien a assuré que son
ordre du jour à New York ne comprend pas une rencontre prévue avec le président
Barack Obama, mais en politique rien n’est impossible.
Interrogé sur Israël, il a dit :
« Ce que nous souhaitons pour la région est un régime qui reflète la
volonté du peuple. Nous croyons aux urnes. Nous ne cherchons pas la guerre avec
aucun Etat. Nous cherchons la paix et l’amitié entre les pays de la région ».
Au sujet de la bombe atomique,
Rohani a déclaré que l’Iran n’a jamais cherché à se doter de la bombe atomique,
et nous n’allons pas le faire, soulignant que l’Iran œuvre pour la technologie
nucléaire pacifique.
Selon lui, son gouvernement jouit
de toutes les autorités et de toutes les compétences en ce qui concerne le
dossier nucléaire. « Nous ne saurons point le véritable problème dans
cette affaire. Nous sommes ouverts politiquement pour régler ce problème ».
Interrogé sur la décision
américaine de ne plus lancer une offensive contre la Syrie, Rohani a expliqué
que « lorsqu’un gouvernement ou une administration décide de lancer une
guerre, ceci est un signe de faiblesse. Mais lorsqu’un gouvernement penche vers
la paix, nous ne pouvons que le traiter avec respect ».
Rohani propose de faciliter le dialogue entre régime et opposition
Le président iranien a par ailleurs proposé de faciliter le
dialogue entre le régime et l'opposition en Syrie. "Mon gouvernement est prêt à aider à
faciliter le dialogue entre le gouvernement syrien et l'opposition", a
affirmé le président Rohani dans une tribune publiée sur le site internet du
quotidien américain Washington Post.
Pour lui, une
"approche constructive de la diplomatie ne signifie pas renoncer aux
prétentions de chacun". "Cela veut dire prendre rendez-vous avec ses
homologues, sur un pied d'égalité et dans le respect mutuel, pour répondre aux
inquiétudes partagées et atteindre des objectifs communs", écrit-il.
Le président
iranien a aussi demandé à rencontrer sur ce dossier, en marge de l'Assemblée
générale de l'ONU la semaine prochaine, le président français François
Hollande, a affirmé ce dernier jeudi soir dans l'avion qui le ramenait de
Bamako à Paris.
« Nous éliminons des tensions avec l’Arabie Saoudite »
Jeudi, le président iranien a
affirmé que « l’Arabie Saoudite est un pays ami et frère à l’Iran, et qu’il
existe des facteurs et des intérêts communs entre les deux pays », insistant
sur la nécessité de faire aller de l’avant les relations bilatérales.
Révélant la teneur de la
lettre qu’il a reçue du roi saoudien Abdallah, Rohani a fait état d’assurances
sur la nécessité de développer les relations entre les deux pays.
Et de poursuivre : « Les
deux parties (iranienne et saoudienne)
désirent éliminer toute sorte de tensions partielles qui entravent leurs
relations afin de préserver les intérêts des deux pays et de la nation
islamique ».