27-11-2024 02:24 PM Jerusalem Timing

La Syrie fournit une première liste d’armes chimiques

La Syrie fournit une première liste d’armes chimiques

Pas d’accord sur une résolution.

La Syrie fournit une première liste d'armes chimiques à l'OIACLa Syrie a fourni une première liste d'armes chimiques à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), au moment où d'intenses tractations diplomatiques sont en cours en vue de l'adoption d'une résolution à l'ONU sur le désarmement chimique de Damas.

La remise de cette liste est un premier pas dans l'application de l'accord russo-américain sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien signé à Genève le 14 septembre, mais les diplomates se heurtent toujours aux désaccords sur le projet de résolution à présenter au Conseil de sécurité des Nations unies.

L'OIAC, qui devait se réunir dimanche pour étudier le début de ce programme de destruction, et la demande d'adhésion de la Syrie à la Convention de 1993 sur l'interdiction des armes chimiques, a reporté la réunion sine die.

Selon des sources diplomatiques, le texte devant servir de base de travail à la réunion, qui fait l'objet de discussions entre Américains et Russes, n'est pas encore prêt.

Et tant que la réunion de l'OIAC n'a pas lieu, il semble exclu que le Conseil de sécurité puisse sortir sa résolution.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov se sont pourtant longuement entretenus vendredi à ce sujet.

Au cours d'une "longue conversation" téléphonique, ils ont parlé de leur "coopération, non seulement pour adopter les règles de l'OIAC mais aussi pour une résolution ferme et forte au sein des Nations unies", a déclaré M. Kerry en recevant au département d'Etat son homologue néerlandais Frans Timmermans.

Les cinq membres du Conseil de sécurité de l'ONU ne parviennent pas à se mettre d'accord sur un projet de résolution malgré plusieurs réunions sur le sujet.

L'inscription ou non d'une telle résolution sous le chapitre VII de la Charte des Nations unies, qui prévoit des "mesures astreignantes" allant de sanctions économiques à l'usage de la force, cristallise les positions des uns et des autres.

Selon des diplomates à l'ONU, les Occidentaux cherchent à convaincre la Russie, opposée à toute mention d'un éventuel recours à la force, que leur projet de texte n'implique pas la menace d'une action militaire immédiate.