De nombreux dirigeants dans la coalition du 14 mars considèrent que les pourparlers américano-iraniens sont une perte de temps et inutiles.
Les regards des forces politiques libanaises sont braqués sur la réunion prévue de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.
Cette attention particulière n’est certes pas liée à l’ordre du jour du chef de l’Etat Michel Souleimane, mais elle découle des informations faisant état d’une possible rencontre entre les présidents américain et iranien, Barack Obama et Hassan Rohani.
Ce serait la première réunion entre les chefs d’Etat des deux pays depuis trente ans. En effet, des analyses ont été publiées sur un possible rapprochement politique irano-américain depuis la visite à Téhéran de l’assistant du secrétaire général de l’ONU et ancien ambassadeur américain au Liban Jeffrey Feltman.
De même, les dernières informations sur l’échange de lettres et de contacts directs entre les deux administrations ont fait couler beaucoup d’encre et de salive sur la scène libanaise.
Face à ces développements inattendus, les forces du 14 mars semblent les plus soucieuses quant à ce possible rapprochement. Elles misent sur le manque de confiance entre les deux pays, et se rassurent que les Etats-Unis ne sortiront pas vaincus de toute négociation prévue. Sur ce sujet, un député du 14 mars
estime que le Hezbollah et le régime syrien n’auront pas de place dans tout
accord irano-américain.
« Les efforts des Etats-Unis de régler les crises majeures ne signifient pas qu’ils capitulent devant les ambitions nucléaires ou moyen-orientales de Téhéran. Même si Washington offre les opportunités à l’Iran, il ne fera pas preuve de laxisme sur la question du régime syrien ou du Hezbollah au Liban », explique ce député dans une interview au quotidien libanais assafir.
Selon lui, « les forces du 14 mars ne misent ni sur les Etats-Unis ni sur tout autre pays. Les grandes puissances ne cherchent que leurs propres intérêts. C’est ce que nous avons bien expérimenté. Mais le Hezbollah est impliqué dans un jeu plus grand que lui et est entrainé dans des comportements qui ne changent rien à l’équation principale : Il n’est qu’un pion iranien.
Ni un accord prévu entre les USA et l’Iran ni une éventuelle guerre ne permettront au Hezbollah de préserver sa force et son comportement actuels. Sachant que la moitié du peuple libanais ne parvient pas à s’adapter au discours et aux comportements du Hezbollah », a dit ce député du 14 mars qui s’exprimait sous le couvert de l’anonymat.
De nombreux dirigeants dans la coalition du 14 mars considèrent que les pourparlers américano-iraniens sont une perte de temps et inutiles.
«Ceux qui misent sur un changement radical de la position américaine auront tort. Le dossier des armes chimiques syriennes ne passera pas sans sanctions. Et certes le nucléaire iranien n’est pas une affaire plus facile. Donc, les alliés libanais de Téhéran doivent amoindrir leurs espérances et chercher comment entamer leurs communications avec leurs compatriotes au lieu de continuer à s’enliser encore plus dans les bourbiers syrien et iranien ».
source: assafir
traduit par le site d'al-Manar