« Ce régime n’a pas la compétence nécessaire pour diriger les ressources patriotiques".

Suite à l’annonce mercredi
dernier par les associations de l’opposition politique à Bahrein  sur la suspension de sa participation au
dialogue national, à cause de l’escalade sécuritaire et la traque des
politiciens et des activistes, le secrétaire général de l’association Wefac
cheikh Ali Salmane a appelé les autorités bahreinies à l’arrêter avec sa
famille, dont sa petite fille. « Tous ces agissements ne donneront pas de
légitimité à ce pouvoir », a-t-il dit dans un discours prononcé dans un
sit in de l’opposition organisé vendredi.

Cheikh Salmane a revendiqué
des élections dans lesquelles concurrencent le gouvernement bahreini actuel et
son assistant politique Khalil Marzouq, détenu il y a quelques jours par les
autorités. « Khalil Marzouq sortira vainqueur de ces élections, avec 70%
des voix », a-t-il assuré.

Au sujet de la suspension des
associations de l’opposition leur participation au dialogue national, Salmane a
commenté : « Notre message au dialogue est que nous sommes avec un
véritable dialogue qui mène à une solution politique globale et équitable et
qui réalise les intérêts du peuple bahreini sans aucune discrimination. Mais
nous ne sommes point intéressés par des dialogues non sérieux. Ce genre de
dialogue n’a aucune valeur et aucune considération ».

Le secrétaire général du Wefac
a réitéré que le mouvement populaire à Bahrein est indépendant de toute partie
extérieure, et réclame l’égalité entre les différentes catégories du peuple
loin du confessionnalisme et du tribalisme. Il a imputé au régime bahreini la
responsabilité de toute dégradation pour son refus de faire participer le
peuple dans la prise de décision patriotique.

Et de poursuivre : « Ce
régime n’a pas la compétence nécessaire pour diriger les ressources
patriotiques. Les vols sont répandus partout, et ce régime est responsable de
tous les aspects de la privation, de la pauvreté et du besoin dans le pays. Il
est responsable de tous les problèmes à cause de sa politique policière et ses
choix sécuritaires ».

Vendredi, plusieurs manifestations ont eu lieu dans
différentes régions de Bahrein. Elles ont été réprimées par les forces de
sécurité par les gaz lacrymogènes et les balles en caoutchouk