L’Iran pourrait étendre son parc nucléaire civil avec la construction, par la Russie, d’une seconde centrale de 1.000 mégawatts à Bouchehr.
L'Iran prend lundi le contrôle de la centrale nucléaire civile à Bouchehr (sud), un projet vieux de plus de 35 ans terminé par la Russie.
Une cérémonie officielle est prévue en présence d'Ali Akbar Salehi, le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), du ministre de l'Energie Hamid Chit-Chian, et des responsables russes.
La centrale sera encore pendant deux ans "sous garantie de la partie russe et un certain nombre d'experts russes vont rester sur place pour donner des conseils et des soutiens techniques", a précisé dimanche M. Salehi, cité par l'agence officielle Irna.
L'Iran pourrait étendre son parc nucléaire civil avec la construction, par la Russie, d'une seconde centrale de 1.000 mégawatts à Bouchehr.
"Les négociations se poursuivent et ont bien avancé", a dit dimanche M. Salehi, ajoutant que les travaux allaient "commencer prochainement", sans donner de date.
Le 11 septembre, le quotidien russe Kommersant, citant une source proche du Kremlin, avait affirmé que Moscou était prêt à signer avec Téhéran un accord pour construire un deuxième réacteur dans la centrale de Bouchehr.
L'Iran affirme vouloir produire à terme 20.000 mégawatts d'électricité nucléaire, ce qui nécessite la construction d'une vingtaine de réacteurs de 1.000 mégawatts.
Bouchehr, sous contrôle de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a été construite par l'Agence fédérale russe de l'énergie atomique (Rosatom). Elle va être confiée à la Compagnie iranienne de production et de développement de l'énergie atomique, qui dépend de l'OIEA.
Les Russes se sont engagés à fournir le combustible de la centrale pendant 10 ans et à récupérer le combustible usagé.
Selon les observateurs étrangers, les Iraniens attachent une grande importance à cette prise de contrôle, qui montre leur capacité à s'approprier cette technologie nucléaire civile, afin de ne plus dépendre de l'extérieur.