En dépit des manifestations sans précédent, Omar Souleimane estime qu’il n’y aura ni la fin du régime, ni un coup d’Etat, car cela signifierait le chaos".
Bien que La contestation contre le président égyptien Hosni Moubarak s'est intensifiée mardi avec des millions de personnes défilant au Caire et en province, le vice-président Omar Souleimane a estimé, lors d'une rencontre avec les rédacteurs en chef de la presse gouvernementale, qu'"il n'y aura ni la fin du régime, ni un coup d'Etat, car cela signifierait le chaos", selon lui.
Il a également ajouté qu'il ne pourrait pas supporter la poursuite des protestations.
Selon Souleimane, Moubarak était "en faveur d'une véritable passation du pouvoir". Mais, a-t-il poursuivi, il s'agit de s'intéresser, non pas à "la personne" de celui qui va lui succéder, mais à ses "orientations" politiques, un message qui semble viser notamment les Frères musulmans.
Le vice-président a également mis en garde contre des appels à la "désobéissance civile", jugeant de telles initiatives "extrêmement dangereuses pour la société". "Nous ne le tolérerons pas", a-t-il prévenu.
LES MANIFESTATIONS LES PLUS IMPORTANTES DEPUIS LE DEBUT DU MOUVEMENT
Mardi, l’Egypte a été marqué par les manifestations les plus importantes depuis le début du mouvement le 25 janvier.
A la place Tahrir, épicentre de la révolte au Caire, la mobilisation ne montrait aucun signe d'essoufflement malgré les nuits fraîches, la fatigue et les conditions de vie spartiates sur ce rond-point devenu un village de tentes retranché.
D\'après des photographes de l'AFP place Tahrir, le nombre de manifestants a dépassé celui des rassemblements précédents. Selon des témoins à Alexandrie, il en était de même dans la grande ville du nord de l'Egypte.
WAEL GHONIM ACCUEILLI EN HEROS
La foule a réservé un accueil triomphal au cybermilitant et cadre de Google Wael Ghonim, libéré lundi après 12 jours aux mains des très redoutés services de sécurité d'Etat.
"J'aime à appeler ça la révolution Facebook mais après avoir vu les gens ici, je dirais que c'est la révolution du peuple égyptien", a lancé le jeune homme, entouré par des milliers de manifestants.
Devenu un symbole de la contestation, Wael Ghonim a confirmé dans une interview à la chaîne privée Dream 2 être l'administrateur de la page Facebook.
"Nous sommes tous Khaled Saïd", du nom d'un jeune homme battu à mort par la police, un mouvement qui a joué un rôle-clé dans le lancement du mouvement.