Son successeur devrait désigner d’ici six mois
Le général Michel Aoun a décidé de quitter la présidence du Courant patriotique libre (CPL). Pour la première fois, la question de transformer le CPL en institution a été évoquée sérieusement entre lui et les hauts responsables de son parti. Le changement a commencé dans certaines structures du CPL. Au niveau du haut commandement, la fumée blanche devrait apparaitre d’ici à six mois.
La question de la présidence du CPL est devenue une priorité pour le général Aoun il y a deux mois. Personne n’était au courant à part ceux qui l’entourent en permanence à Rabié. Michel Aoun a mis à profit la réunion hebdomadaire qu’il tient tous les samedis avec les cadres autorisés à s’adresser à la presse pour évoquer avec eux ce dossier. C’était la première fois qu’il discutait avec ses partisans de la pérennité du CPL «après lui», selon un des participants à la rencontre. Il a demandé que les noms d’un successeur potentiel soient passés en revue: «Je ne resterais pas président du CPL», a-t-il dit.
D’ici à six mois, le nom du successeur devrait être connu. «Vous devez choisir celui que vous considérez le plus compétent et le plus apte à assurer la pérennité du CPL», a-t-il dit. Il n’a pas précisé si le successeur sera élu ou désigné et il n’a lui-même avancé aucun nom. «Le général est convaincu que l’organisation de la succession de son vivant est meilleure pour éviter les luttes de pouvoir», a ajouté la même source.
Le timing est propice «car il n’y a pas d’échéances politiques internes préoccupantes», a encore dit le participant à la réunion hebdomadaire, qui a par ailleurs assuré que le général Aoun «a dit qu’il n’était pas candidat à l’élection présidentielle car il est conscient des difficultés». Les participants à la rencontre n’ont pas commenté. Il s’agit de Naji el-Hayeck, Bassam el-Hachem, Roger Azar, Salim Aoun, Mario Aoun, Tony Nasrallah, Gaby Gebrayel et Georges Yasmine.
Al Akhbar-Médiarama