Le CPL n’absout pas l’Arabie saoudite des malheurs qui frappent les chrétiens d’Orient et la soupçonne d’empêcher le Liban d’exploiter son pétrole.
Selon une source bien informée, la tournure prise dernièrement par la relation entre Michel Aoun et l’Arabie saoudite ne signifie pas nécessairement que les deux parties souhaitent ou s’attendent à ce que cette relation évolue, compte tenu notamment des fronts régionaux qui sont grand ouverts.
Si Riyad fait de l’opposition syrienne son cheval de bataille contre le régime de Bachar al-Assad et le Hezbollah, les aounistes eux, hantés par leurs appréhensions au sujet de la présence chrétienne au Moyen-Orient, font assumer à la monarchie la responsabilité de la situation dans laquelle se trouvent aujourd’hui les chrétiens de la région.
Les partisans du Courant patriotique libre (CPL) vont jusqu’à considérer que l’Arabie saoudite est en mesure d’agir mais refuse de le faire.
De plus, les griefs de Michel Aoun ne s’arrêtent pas aux limites de la politique interne ou régionale. Le chef du CPL pointe du doigt l’Arabie saoudite, l’accusant d’entraver le dossier pétrolier au Liban.
Aoun évoque dans ce cadre les pressions exercées par Riyad sur certaines compagnies des pays du Golfe, afin qu’elles ne se présentent pas à l’appel d’offres, et n’innocente pas l’Arabie saoudite du complot qui se prépare pour empêcher au Liban d’exploiter ses ressources naturelles.
As-Safir- Médiarama