Et l’Arabie saoudite s’emploie à lui dépêcher ses travailleurs Yéménites

L’opposant syrien Hayçam Mannaa a déclaré que les miliciens de l’Armée syrienne libre vont soit demander l’aide à  l’armée syrienne régulière, soit s’enfuir hors de la Syrie, pourchassés par les miliciens d’al-Qaïda qui avancent au Nord et à l’Est de la Syrie.

S’exprimant pour la chaine de télévision française France 24, il a indiqué que « les jihadistes soutenus par les pays du Golf et la Turquie sont le danger qui menace la Syrie dans le futur ».
Selon lui, il faut à tout prix  organiser la rencontre Geneve2 le plus vite possible, parce que c’est la seule sortie de secours de la crise actuelle.

Interrogé sur un éventuel projet de partition de la Syrie en plusieurs cantons, il a assuré qu’il était irréalisable. «  Le peuple syrien ne peut en aucun cas accepter la partition. Comment pouvez-vous parler d’un canton alaouite sur le littoral alors que les Alaouites y constituent actuellement une minorité parce qu’ils ont accueilli quelque 900.000 de leurs frères sunnites venus des autres gouvernorats. Un peuple pareil ne peut admettre la partition », a-t-il affirmé.

S’agissant de l’attaque chimique perpétrée le mois d’aout dernier contre la Ghouta, il a refusé d’accuser qui que ce soit. «  il ne faut accuser ni le régime ni l’opposition d’avoir utilisé le chimique avant la fin de l’enquête », a-t-il dit.

Les Travailleurs yéménites

Par ailleurs le chroniqueur des questions d’intelligence de la télévision israélienne I-24 Youssi Malmann a révélé que l’Arabie saoudite envoie des Yéménites en Syrie pour y combattre aux côtés de la milice de l’Armée syrienne libre.
Malmann a précisé tenir ces informations de sources occidentales qui ont fait état de plusieurs centaines de miliciens yéménites, venus en principe en Arabie pour y travailler.
 

Après la fin de leur contrat ou de leurs visas, les autorités saoudiennes leur proposent de subir des entrainements militaires et de se rendre en Syrie. En échange de quoi ils percevront un salaire mensuel et pourront ultérieurement revenir en Arabie pour y travailler de nouveau.
Selon Malmann, ces recrutements sont réalisés en collaboration  avec la CIA et les services de renseignements pakistanais, les SIS, qui supervisent quant à eux les entrainements.
Selon un décompte effectué par l'agence de statistique américaine PentaPolis, le nombre des yéménites tués en Syrie est de l’ordre de 571.

Avancée des Kurdes

Sur le terrain, les combattants kurdes ont contrôlé ce mercredi un village situé à proximité de la frontière avec la Turquie, et ce au lendemain de sa conquête de la part des milices extrémistes de l’EIIL et du front al-Nosra.

Selon l’Observatoire syrien des Droits de l’homme, le village concerné s’appelle Dardara et se trouve à proximité de la ville Ras el-Eïn. Mardi, les combattants kurdes étaient parvenus à sécuriser une autre ville avoisinante, Jafa.

L’enfant rescapé

Dans la ville d’Alep, Ahmad le petit enfant rescapé de la mort  fait beaucoup parler de lui.

 Il était en compagnie de sa mère qui en se rendant vers une pharmacie pour lui acheter du lait, a péri dans l’explosion d’une bombe. Elle a été tuée sur le champ, et son fils a été retrouvé à côté d’elle, inanimé ce qui a fait croire aux secouristes qu’il a lui aussi succombé.

Comme cela est devenu courant en Syrie, les deux corps ont été enterrés ensemble la nuit même, sans attendre le feu vert d'un médecin registre. Alors que les enterreurs étaient en train de fermer la tombe, ils ont entendu les pleurs d’un enfant. C’est ainsi qu’ils ont décidé de le rouvrir pour le retrouver en vie. Selon le site aleppin Tahtel-Mijhar, il était atteint d'une cinquantaine d'éclats de bombe, surtout à l'oeil droit.